TÉMOIGNAGE. "Ma mère m’a suppliée de l’aider à mourir, j’aurais aimé pouvoir le faire"

Le débat sur l'euthanasie divise dans le monde entier. Comme Line Renaud ou Françoise Hardy, Kirsten Jones est partisane de l'aide à mourir dans la dignité. Tout a changé pour elle en janvier 2020. Sa mère, alors âgée de 59 ans, a été diagnostiquée atteinte d'une maladie dégénérative. Plus de quatre ans après, sa fille dit qu'elle aurait aimé "pouvoir l'aider à mettre fin à ses jours". Il faut dire que sa mère a souffert le martyre. "Elle ne pouvait pas se déplacer sans déambulateur et avait besoin d'une aide-soignante pour l'aider à se laver et à s'habiller", a raconté sa fille. Atteinte d'une maladie rare, sa maman n'arrivait plus à contrôler ses muscles. Résultat : sa façon de marcher, de parler, de manger, de boire ou de respirer a été affectée. Et les médecins lui ont tout de suite expliqué ne rien pouvoir faire pour la sauver, pas plus que pour soulager ses symptômes.

Un quotidien "épuisant" pour mère et fille

Tombée malade juste avant que le monde soit confiné à cause du Covid-19, elle a eu du mal à trouver des personnes pour la soigner. Sa fille a donc déménagé chez elle pour s'occuper d'elle 24 heures/24. "C'était épuisant pour nous deux. Elle avait peur d'être seule et j'avais trop peur pour la quitter", se souvient Kirsten Jones. Rapidement, sa mère lui a demandé de l'aider à mourir. Ancienne infirmière scolaire, sa mère a rapidement perdu ses capacités. "Lorsqu'elle a plongé dans une chute libre terrifiante, la (...)

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