Témoignage. “Confinée au Pérou, j’ai décidé de tout changer à ma vie professionnelle”

À Cuzco, au Pérou, où elle a vécu le confinement, Léa Van Cuyck a été brutalement licenciée par son employeur. Elle en a profité pour amorcer une réflexion sur son métier et pour prendre quelques résolutions radicales.

Se rendre compte qu’il ne nous serait plus possible de vivre comme nous en avions l’habitude, comprendre que nos vies seraient irrémédiablement touchées : voilà ce qui a été le plus dur pendant ce long confinement au Pérou. Expatriée depuis plusieurs mois, j’ai vu voler en éclats les projets de voyage et les visites familiales planifiées depuis longtemps. Dès l’annonce, lourde de conséquences, de l’état d’urgence, l’amertume et la frustration m’ont prise à la gorge pour me laisser dans une incertitude totale quant à l’avenir.

Ma première expérience professionnelle au Pérou

Après un premier mois de quarantaine, et alors que la semaine sainte – une fête très importante au Pérou – touchait à sa fin sans avoir pu revêtir ses atours habituels, le confinement a été prolongé… À Cuzco, mon quartier a su rester vivant grâce aux commerces de proximité. De nouveaux métiers de rue ont fait leur apparition : vendeurs de masques et de gants, personnel désinfectant les mains des clients à l’entrée des boutiques, restaurateurs métamorphosés en marchands de fruits et légumes sur leurs stands éphémères.

Arrivée en septembre 2019, après une formation en écotourisme qui m’a menée notamment aux Pays-Bas, en Grèce et au Costa Rica, j’ai aussitôt commencé à travailler pour une agence de Cuzco. À l’occasion de mon “famtrip” – voyage de reconnaissance destiné à me familiariser avec nos prestations et nos partenaires –, j’ai pu vivre un coucher de soleil magnifique sur le lac Titicaca, découvrir Arequipa et le canyon de Colca, naviguer dans l’histoire des civilisations pré-incas à Nazca. Tout en perfectionnant mon espagnol (très différent au Pérou de l’espagnol parlé en Espagne, soit dit en passant), j’ai surtout découvert une culture très riche et des populations accueillantes.

Puis, en mars, le confinement a été décrété. Et en avril, du jour au lendemain, j’ai été licenciée par mon employeur. Depuis

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