Le téléphérique de Brest prend enfin de la hauteur

Un ouvrier installe la première cabine du téléphérique, en août 2016.

Inaugurée en novembre 2016, immobilisée à plusieurs reprises pour cause d'incidents en série, la ligne qui relie les deux rives de la ville bretonne connaît une affluence record.

A Brest, le téléphérique marche du tonnerre. Après deux semaines d’arrêt pour cause d’inspection, la ligne tendue entre la rive droite et la rive gauche de la cité finistérienne est de nouveau accessible vendredi matin. La fin, a priori, d’une longue série de flops et de gags depuis l’inauguration en novembre 2016 : panne électrique et technicien qui manque de se faire «broyer» la veille de l’entrée en service, passagère blessée aux cervicales lors d’un arrêt trop brusque en janvier 2017 et, enfin, décrochage de l’une des deux cabines durant des travaux de maintenance, en août 2017.

Nul n’avait été accidenté cette fois-là mais l’agent d’entretien s’était retrouvé pendouillant à son harnais, la nacelle fracassée trois mètres en contrebas. «Nous étions encore en rodage», plaide Keolis, qui exploite la ligne pour le compte de Brest métropole (208 000 habitants). La population n’a d’ailleurs jamais cédé à la panique : certains plaisantins ont même fait entrer le téléphérique dans la culture populaire des environs, exigeant la création d’une école de ski à Brest ou le tournage d’un James Bond. Pendant ce temps, l’affluence grimpe au-delà des prévisions pour atteindre vraisemblablement le million d’usagers en juin prochain.

Merci aux deux cabines, appelées «Charlotte» et «Lewin». Le premier téléphérique urbain de France (hors zone de montagne) a déjà réussi à recoudre une cité coupée en deux depuis des siècles. Il faut désormais à peine trois minutes et 1,50 € pour joindre l’artère commerçante de la rue de Siam (rive droite) et l’ancien arsenal des Capucins (rive gauche). Contre vingt à trente minutes avant 2016. Ou une éternité : certains anciens de la berge gauche n’ont, dit-on, jamais mis les pieds côté droit. La Penfeld, qui coule entre les deux et se jette en rade de Brest, fut une (...)

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