Les séparatistes ukrainiens réclament l'intervention de la Russie

Viatcheslav Ponomarev, le maire autoproclamé de Slaviansk, et son garde du corps, le 20 avril.

Une fusillade près de Slaviansk, ville de l'Est tenue par les pro-russes, a fait cinq morts. Moscou attribue l'attaque à des nationalistes ukrainiens.

Le maire autoproclamé de la ville ukrainienne de Slaviansk, contrôlée par les séparatistes pro-russes, a demandé l’intervention dimanche de Vladimir Poutine pour protéger la population locale.

«Nous vous demandons d’étudier au plus vite la possibilité d’envoyer des forces de maintien de la paix pour défendre la population contre les fascistes», a déclaré ce responsable, Viatcheslav Ponomarev, dans un appel au président russe Vladimir Poutine lu au cours d’une conférence de presse à Slaviansk. Si cette option n’est pas envisageable, «livrez-nous des armes», a-t-il déclaré ensuite après avoir décrété un couvre-feu dans la ville totalement contrôlée par les insurgés depuis plus d’une semaine.

Cette demande fait suite à une fusillade qui a éclaté dans la nuit de samedi à dimanche, près d’un barrage érigé par des insurgés dans le village de Bilbasivka, à l’ouest de Slaviansk. Les tirs ont fait cinq morts, trois militants pro-russes et deux assaillants. Un photographe de l’AFP a vu deux corps de militants pro-russes déposés dans une camionnette. «Quatre voitures sont arrivées près de notre barrage vers une heure du matin. Nous avons voulu les contrôler, ils ont alors ouvert le feu sur nous à l’arme automatique», a déclaré à l’AFP un militant pro-russe encagoulé. La Russie a aussitôt fait part de son «indignation» et dénoncé une attaque contre des «civils innocents», qu’elle a attribuée aux nationalistes ukrainiens.

Face à l’escalade, le ministre ukrainien de l’Intérieur, Arsen Avakov, s’est rendu pour inspecter des troupes dans l’est du pays, dans la région de Dnipropetrovsk, mais pas dans le Donbass rebelle où Ponomarev a menacé de lui «tirer dessus».

Un accord sans effet -

Les violences surviennent trois jours après la signature à Genève d’un accord entre Russes, Ukrainiens et Occidentaux en vue d’une désescalade dans (...)

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