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Syrte libéré, la Libye reste déchirée

Des combattants des forces alliées au gouvernement d’union nationale avancent dans les débris, à Syrte, le 5 décembre.

Après plus de six mois de combats, les milices fidèles au gouvernement d'union nationale ont fini par déloger l'EI. Mais les jihadistes ne disparaissent pas pour autant du paysage libyen: partout dans le pays, les forces islamistes sont en recomposition.

Ils auront défendu leur fief libyen pendant plus de six mois. Les combattants de l’Etat islamique ont définitivement perdu, mardi, le seul territoire qu’ils contrôlaient hors de la zone syro-irakienne, Syrte, au bord de la Méditerranée. La victoire des brigades placées sous l’autorité du gouvernement d’union nationale (GNA) s’est faite au prix de pertes considérables – 712 tués et plus de 3 000 blessés – et d’une destruction quasi-totale de la ville, bombardée depuis le mois d’août par l’aviation américaine. «Environ 30 jihadistes se sont rendus», a annoncé le porte-parole de l’opération. Jamais, jusque-là, les soldats de l’EI n’avaient capitulé, préférant en dernier ressort mener une opération kamikaze pour mourir en martyr. Pourtant, la conclusion de la bataille de Syrte ne signifie pas l’anéantissement de l’Etat islamique en Libye, et encore moins la fin du jihad dans le pays. Retour sur une victoire en demi-teinte.

A qui profite la reconquête de Syrte ?

L’opération militaire qui vient de s’achever, baptisée Al-Bunyan al-Marsous, était placée sous le contrôle officiel du gouvernement d’union nationale du Premier ministre, Fayez el-Serraj. Mais le gouvernement ne dispose pas d’une véritable armée nationale. Les combattants venus en découdre avec l’Etat islamique à Syrte sont des membres de brigades constituées pendant – ou après – la guerre civile qui a conduit à la chute de Kadhafi, en 2011. La plupart de ces miliciens sont originaires de la puissante cité de Misrata. Mais certaines brigades, arrivées en renfort, viennent d’autres villes du pays et sont parfois concurrentes. Ainsi, le bataillon 604, par exemple, est un groupe d’environ 500 combattants composé quasi exclusivement de militants salafistes, (...)

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