Syrie : la suite de l'offensive turque se joue en Russie

Le délai de 120 heures accordé par Ankara aux forces kurdes pour se retirer du nord de la Syrie s'achève mardi soir, après cinq jours d’une trêve qui n’a pas été toujours respectée. La Turquie et les Kurdes se sont mutuellement accusés de violer les termes de cet accord de cessez-le-feu, arraché par les Etats-Unis. Le président turc, Recep Tayyip Erdogan, a d'ailleurs menacé de reprendre l'offensive contre ceux qu'il qualifie de "terroristes" et dont il veut "écraser les têtes".

Un tête-à-tête entre Poutine et Erdogan

"Dès que le délai de 120 heures expire, nous reprendrons là où nous nous étions arrêtés et continuerons à écraser les têtes des terroristes", a-t-il déclaré vendredi. Mais c'est en Russie que la suite des opérations devrait se décider. Mardi, Vladimir Poutine reçoit son homologue turc à Sotchi pour trouver un accord de long terme.

"Nous pensons que l'accord que nous avons conclu avec les Américains et les ententes auxquelles nous allons parvenir avec les Russes vont contribuer à faire avancer le processus politique" en vue d'un règlement négocié du conflit, s'est félicité samedi le porte-parole de la présidence turque. Mais c'est bien Vladimir Poutine le maître du jeu en Syrie. Face à une Turquie isolée par son offensive et devant le retrait des troupes américaines, le président russe a désormais toutes les cartes en main pour étendre un peu plus son influence.


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