Syrie : sauvons Afrin

De la fumée est aperçue après un bombardement dans l'enclave kurde d'Afrin le 31 janvier.

Face aux bombardements de l'armée turque contre les Kurdes du nord de la Syrie, la France doit défendre au Conseil de sécurité de l'ONU la création d'une zone d'exclusion aérienne afin d'éviter une catastrophe humanitaire imminente si rien n'est entrepris.

Depuis le 20 janvier 2018, les populations civiles du canton d’Afrin, en Syrie, sont la cible d’une offensive terrestre et de bombardements quotidiens de l’armée turque. Sur la scène internationale, Erdogan justifie son avancée par la nécessité de protéger sa frontière contre de prétendus groupes terroristes qui mettraient en danger la Turquie. Mais, en dépit de la propagande d’Erdogan et du maelström géopolitique dans lequel la région se débat, nous savons que la réalité est tout autre.

Il s’agit d’une opération de nettoyage ethnique à l’encontre des Kurdes d’Afrin et, plus globalement, de tout le Nord de la Syrie qu’Erdogan menace d’englober dans son offensive à partir des mêmes motifs fallacieux. Depuis le début des attaques terrestres et aériennes, des villages ont été attaqués et détruits, poussant des milliers de civils à se réfugier dans la ville d’Afrin. Tous n’ont pas eu cette «chance» : en effet, près de 400 civils ont d’ores et déjà été tués et des centaines d’autres blessés. Comme d’habitude, les femmes et les enfants paient un lourd tribut. L’arrivée de l’armée turque aux abords de la ville d’Afrin et de ses près de 400 000 habitants et réfugiés laisse craindre une explosion du nombre de victimes civiles.

Depuis plusieurs jours, l’armée turque vise les infrastructures pour forcer les habitants à fuir leur ville ou leur refuge. Les réseaux électriques, les installations de distribution de l’eau et les lignes téléphoniques sont pris pour objectifs. Les boulangeries sont visées. Les hôpitaux ont été détruits, à l’exception d’un seul. Bref, voilà une population désormais encerclée dans une ville progressivement privée d’eau, d’électricité, de communication, de pain et de soins. Une (...)

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