Syrie: Macron appelle Poutine à agir pour protéger les civils

Emmanuel Macron a appelé vendredi Vladimir Poutine à agir pour protéger les civils en Syrie, en particulier dans la Ghouta orientale, et a défendu le processus d'enquête ayant conclu à la responsabilité du régime syrien dans une attaque chimique en avril, a annoncé l'Elysée. /Photo prise le 29 mai 2017/REUTERS/François Mori

PARIS (Reuters) - Emmanuel Macron a appelé vendredi Vladimir Poutine à agir pour protéger les civils en Syrie, en particulier dans la Ghouta orientale, et a défendu le processus d'enquête ayant conclu à la responsabilité du régime syrien dans une attaque chimique en avril, a annoncé l'Elysée.

Lors d'un entretien téléphonique, le président français a par ailleurs rappelé "que tous les efforts menés pour permettre le règlement politique de la crise syrienne devaient s'inscrire dans le cadre défini par le Conseil de sécurité des Nations unies", poursuit le communiqué.

La Russie a de son côté récemment lancé l'idée d'un "congrès des peuples de Syrie", qui s'ouvrirait le 18 novembre à Sotchi, et auquel elle a invité 33 organisations et partis politiques syriens.

Emmanuel Macron a "appelé la Russie à user de toute son influence sur le régime de Damas pour que l'accès humanitaire soit garanti et effectif dans les plus brefs délais, en particulier dans la Ghouta orientale où des centaines de milliers de personnes sont dans une situation de très grande détresse", déclare la présidence.

Il a par ailleurs souligné "la nécessité de renouveler dans les prochaines semaines le mandat du mécanisme d'enquête conjoint aux Nations Unies et à l'OIAC", l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques.

"Ce mécanisme, mis en place avec l'accord de la Russie, et dont les méthodes et l'impartialité sont incontestables, a fait la preuve de son efficacité pour établir les responsabilités dans les attaques chimiques, dont celle du 4 avril dernier à Khan Cheikhoun", poursuit l'Elysée.

Jeudi, les autorités russes ont une nouvelle fois contesté les affirmations des Nations unies et des pays occidentaux qui accusent l'armée syrienne d'avoir attaqué au gaz sarin cette ville rebelle, faisant des dizaines de morts.

(Jean-Baptiste Vey)