Attaque au gaz sarin : Damas est responsable, selon un rapport français

Un enfant syrien mort à Khan Cheikhoun dans une attaque au gaz sarin, le 4 avril.

Un rapport déclassifié des services de renseignements français, rendu public mercredi, confirme la présence de sarin venant de stocks de l'armée syrienne dans l'attaque à Khan Cheikhoun.

Non seulement du sarin, une arme chimique interdite, a bien été utilisé le 4 avril à Khan Cheikhoun, dans le nord-ouest de la Syrie, mais il provient des stocks de l’armée syrienne censés avoir été déclarés et détruits. Ces conclusions figurent dans un rapport déclassifié des services de renseignements français rendu public mercredi. L’attaque sur Khan Cheikhoun avait fait 87 morts, dont au moins 27 enfants. L’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques (OIAC), les Etats-Unis, le Royaume-Uni et la Turquie ont eux aussi affirmé ces dernières semaines que du sarin, ou un agent similaire, avait été employé le 4 avril.

Le rapport français est implacable. Il se base sur l’analyse d’échantillons «environnementaux» pris à Khan Cheikhoun et sur celle du sang prélevé le jour de l’attaque sur l’une des victimes. A chaque fois, les résultats concordent : du sarin est présent. Mais un autre produit est détecté : de l’hexamine. C’est cette substance qui «signe», selon les services français, la responsabilité du régime de Bachar al-Assad. Selon leurs renseignements, l’hexamine est utilisé comme «stabilisant» dans le procédé de fabrication du sarin par le Centre d’études et de recherches scientifiques (CERS), l’organisme en charge des armes chimiques en Syrie.

De l’hexamine, ainsi que deux autres produits secondaires, avaient déjà été détectés après un bombardement au sarin à Saraqeb, le 29 avril 2013. Les munitions utilisées avaient été larguées depuis des hélicoptères, ce qui prouvait la responsabilité de Damas. Aucun groupe rebelle, ou jihadiste, ne dispose de moyens aériens.

Base aérienne

Les services français affirment par ailleurs qu’un Sukhoi 22 a décollé de la base de Chayrat le matin du 4 avril avant de frapper à six reprises Khan Cheikhoun. Cela coïncide avec les (...)

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