Suspens au Brésil à l'heure de la présidentielle

Dilma Roussef et son concurrent Aecio Neves lors d'un débat télévisé, le 24 octobre 2014.

Le géant sud-américain doit trancher aujourd'hui entre la sortante de gauche Dilma Rousseff et son adversaire Acio Neves, à l'issue d'une campagne tendue.

Le Brésil, divisé, va élire dimanche son nouveau président, entre Dilma Rousseff, légèrement favorite et l’opposant social-démocrate Aecio Neves, après la campagne la plus dramatique, serrée et virulente de son histoire récente. Cette élection est largement considérée comme un plébiscite sur 12 ans de gouvernements du Parti des travailleurs (PT), sous lesquels le géant émergent d’Amérique latine a connu de profonds bouleversements économiques et sociaux.

Elue en 2010 dans l’euphorie finissante de l’âge d’or de la présidence de son mentor Luiz Inacio Lula da Silva (2003-2010), l’ex-guérillera Dilma Rousseff avait hérité d’une croissance à 7,5%. La première femme présidente du plus grand pays d’Amérique latine a amplifié les programmes sociaux qui bénéficient à un quart des 202 millions de Brésiliens, lui valant un large soutien dans les couches populaires et régions pauvres du Nord-Est. Sous le PT, 40 millions de Brésiliens se sont extirpés de la pauvreté et ont rejoint les rangs d’une classe moyenne désormais majoritaire. Le fléau de la faim a été éradiqué.

Mais Dilma Rousseff, 66 ans, a affronté des vents adverses: économie en plein ralentissement, revendications d’une classe moyenne dont l’ascendeur social est tombé en panne, scandales de corruption qui ont terni l’image du PT. Sauvé par un taux de chômage historiquement bas (5%), son bilan économique est maigre: quatre ans de croissance ralentie jusqu’à l’entrée en récession de la septième économie mondiale, une inflation donnant des signes de surchauffe (6,75%), des finances publiques en dégradation, un interventionnisme très critiqué. Le candidat du Parti social démocrate brésilien (PSDB), Aecio Neves, 54 ans, soutenu par les milieux d’affaires, la droite traditionnelle et une partie de la classe moyenne, promet de remettre de l’ordre dans la (...)

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