Suppressions de postes dans le secondaire : Blanquer joue avec les chiffres

Une classe de collège en Bretagne en 2011.

Les 1 800 suppressions de postes annoncées par le ministre de l'Education nationale lundi représentent en réalité la différence entre les créations et les suppressions. Le secondaire perdra en réalité 2 600 postes en 2019, tandis que environ 1 800 créations sont prévues dans le primaire.

Si l’exécutif se plaît souvent à jongler avec les mots, c’est avec les chiffres que Jean-Michel Blanquer, ministre de l’Education nationale, a décidé de jouer cette semaine. Dimanche, dans une interview au Figaro, il avait annoncé la suppression de 1 800 postes dans l’Education nationale en 2019. Des coupes exclusivement opérées dans le secondaire (collèges et lycées) et dans les services administratifs. La grogne des syndicats ne s’était alors pas fait attendre. Mais la tension n’a pas fini de monter. Mercredi, à l’AFP, le ministre a précisé que ce ne serait pas 1 800, mais 2 600 postes qui seront supprimés l’an prochain dans le secondaire.

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Jean-Michel Blanquer a-t-il menti sur les chiffres ?

C’est un détail qui a toute son importance dans l’équation. Lorsque lundi, sur France Inter, Jean-Michel Blanquer a confirmé qu'«au global» le secondaire et les services administratifs perdraient 1 800 postes, il a omis de préciser que ce nombre ne correspondait pas au total de postes supprimés, mais bien au solde, c’est-à-dire à la différence entre suppressions et créations de postes. Toujours dans sa droite ligne de favoriser le premier degré, il a annoncé en parallèle que 1 900 postes y seront créés. Le ministre n’a donc pas menti, mais cette confusion a dû mal à passer auprès des syndicats. «Dans le second degré, où on est en hausse démographique c’est catastrophique. Je pense qu’il a fait exprès de ne pas donner le bon chiffre. Il s’agissait de cacher un peu la réalité», tonne Frédérique Rolet, secrétaire générale du Snes-FSU (premier syndicat du secondaire).

L’entourage du ministre a précisé les (...)

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