Suppression de l’AME : Aurélien Rousseau, ministre de la Santé, exclut l’Aide médicale d’urgence pour la remplacer
SANTÉ - Il n’a pas aimé que le Sénat vote la transformation de l’AME. Le ministre de la Santé, Aurélien Rousseau, interviewé ce dimanche 12 novembre sur franceinfo, a rappelé que l’Aide médicale d’État, destinée aux sans-papiers, est « un dispositif de santé publique avant tout ».
Loi immigration : le Sénat adopte la suppression de l’aide médicale d’État pour les sans-papiers
À propos du Sénat, qui a adopté la suppression de l’AME pour la remplacer par une aide médicale d’urgence, avec un panier de soins réduit, Aurélien Rousseau a assuré : « Qu’on puisse interroger, faire bouger, oui, mais on ne basculera jamais dans un dispositif du type de l’Aide médicale d’urgence », comme vous pouvez l’entendre dans la séquence ci-dessous.
🔴 Suppression de l’Aide médicale d’État ➡️ "Qu’on puisse interroger, faire bouger, oui, mais on ne basculera jamais dans un dispositif du type de l’Aide médicale d’urgence", assure Aurélien Rousseau, ministre de la Santé. #8h30franceinfo pic.twitter.com/0zVFA3wzjP
— franceinfo (@franceinfo) November 12, 2023
« Le gouvernement est totalement aligné »
Par ailleurs, samedi, quelque 3 500 médecins salariés et libéraux, se sont opposés à la suppression de l’AME, s’engagent à « désobéir » et « continuer de soigner gratuitement » ces malades si le dispositif devait disparaître.
« Je les comprends, le gouvernement se battra pour qu’ils n’aient pas à exercer de désobéissance civile », a réagi le ministre de la Santé. Avant d’ajouter : « Si on renvoie tout sur l’hôpital on va faire une erreur énorme ».
Le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin, qui s’était dit « à titre personnel » favorable à une réforme du dispositif avant le début de l’examen du texte, a finalement souhaité en fin de semaine « que la réforme de l’AME ne soit pas dans le texte final adopté » après le passage à l’Assemblée nationale en décembre. « Le gouvernement est totalement aligné », a promis Aurélien Rousseau.
Le ministre a enfin été interrogé sur la pénurie de médicaments, qui reste d’actualité en France. Vendredi, il a appelé les acteurs de la filière à plus de solidarité pour mieux répartir la distribution d’antibiotiques, comme l’amoxicilline, afin d’en garantir l’accès cet hiver. Il a précisé sur franceinfo qu’il avait demandé à tous les maillons de la chaîne d’élaborer « sous dix jours » une charte de bonne pratique.
À voir également sur Le HuffPost :
Suppression de l’aide médicale d’État : les hôpitaux dénoncent « l’hérésie » de cette initiative
Papillomavirus : la campagne de vaccination a un succès mitigé un mois après avoir commencé