Ce superbe fossile d’araignée retrouvé en Australie ne va pas vous aider à dormir la nuit

Megamonodontium mccluskyi, et sa descendante de la famille des Barychelidae.
Zoological journal of the Linnean society Megamonodontium mccluskyi, et sa descendante de la famille des Barychelidae.

ANIMAUX - Avec ce fossile, l’Australie n’est pas près de perdre sa réputation d’île aux animaux féroces et terrifiants. Megamonodontium mccluskyi, dont la découverte est détaillée dans la revue Zoological journal of the Linnean society du mois de septembre, n’est pourtant pas la plus grosse araignée du règne animal : elle tiendrait dans votre main. Mais pas sûr que ce soit là une excellente idée.

Ce superbe spécimen, trouvé fossilisé dans une forêt de Nouvelle-Galles du Sud, au sud-est du pays, date du miocène, soit entre 11 et 16 millions d’années avant notre ère. Son état de conservation, proche de la perfection, a permis aux chercheurs de rapidement retrouver sa filiation : mccluskyi est une araignée « au terrier à opercule », de la famille de Barychelidae.

Répartis de nos jours partout autour de l’équateur, ces arachnides ont pour spécialité d’habiter dans le sol, et de camoufler l’entrée de leur domicile avec un soin particulier. Lorsqu’un insecte passe à proximité, elles sont capables d’ouvrir la « porte » de leur cachette à la vitesse de l’éclair pour s’emparer de leur proie. Terrifiant ? Pas pour l’homme : Monodontium, le genre de Barychelidae dont se rapproche le plus notre mccluskyi, atteint à peine le centimètre d’envergure. Sauf que notre araignée préhistorique est cinq fois plus imposante que sa descendante…

Deuxième plus gros fossile d’araignée du monde

Alors bien sûr, les dimensions de notre arachnide restent bien en deçà d’une mygale, ou des monstres comme la sparassidae. Pourtant, Megamonodontium mccluskyi est ses cinq centimètres (une fois les pattes dépliées) est le second fossile d’araignée le plus imposant jamais retrouvé. On n’en attendait pas moins de l’Australie. À ce petit jeu, la médaille d’or revient à Mongolarachne jurassica, retrouvée dans le nord-est de la Chine.

La charmante Mongolarachne jurassica, plus grand fossile d’araignée jamais retrouvé (nord-est de la Chine).
Wikimedia La charmante Mongolarachne jurassica, plus grand fossile d’araignée jamais retrouvé (nord-est de la Chine).

Et si vous aviez encore un doute sur le fait qu’il est heureux que mccluskyi ait laissé la place à des descendants de taille réduite, il suffit de penser au venin que pouvait transporter la bête. Les araignées au terrier à opercule injectent à leurs proies une substance neurotoxique pour les immobiliser, avant de les dévorer en toute tranquillité.

Suivant leur genre, la morsure peut être indolore ou à l’inverse très douloureuse, voire entraîner des complications pour les humains. On peut faire confiance à Megamonodontium mccluskyi, qui vivait à une époque où les insectes étaient plus gros qu’aujourd’hui, pour avoir disposé de toxines efficaces.

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