La “sulfureuse loi immigration” largement censurée : qui ressort gagnant ?

Les neuf sages qui composent le Conseil constitutionnel ont livré leur verdict sur la loi immigration ce jeudi 25 janvier, et “la censure”, annonce d’emblée Le Temps, a été “encore plus large que ce qui était attendu”.

En effet, les membres de l’institution ont censuré, totalement ou partiellement, 32 articles du texte sur 86, ce qui fait que “plusieurs mesures de cette loi sulfureuse, notamment celles restreignant le droit du sol et le regroupement familial, sont passées à la trappe”, note le quotidien suisse, qui précise ensuite :

“Ont été censurés également les quotas annuels pour plafonner le nombre d’étranger admis sur le territoire, l’instauration d’un délit de séjour irrégulier, et la caution que les étudiants étrangers auraient dû déposer pour entrer sur le territoire.”

Enfin, le média de Genève cite une autre partie de la loi particulièrement controversée qui a été contestée par les sages : à savoir celle qui concernait “les périodes de carence que les étrangers auraient dû respecter avant de toucher certaines prestations sociales (trente mois pour ceux qui travaillent, cinq ans pour les autres)”.

Voilà pour le verdict, mais à qui profite réellement celui-ci ? Telle est la question à laquelle tente de répondre la presse internationale.

Pour rappel, Emmanuel Macron lui-même avait saisi le Conseil constitutionnel (tout comme la présidente de l’Assemblée nationale et les députés et les sénateurs de la gauche), laissant ainsi entendre qu’il n’aurait pas été contrarié par le fait qu’une partie des articles soient retoqués.

“De tels rejets se retourneraient contre Les Républicains, qui ont introduit nombre des mesures les plus sévères dans la loi”, annonçait même avant le verdict Der Tagesspiegel depuis Berlin.

“Un coup dur pour le dirigeant français”

En ce sens, les déclarations suivant la décision du Conseil constitutionnel d’Éric Ciotti, chef du parti de droite, semblent confirmer cette théorie, puisque l’homme a affirmé qu’une réforme constitutionnelle était désormais “plus que jamais indispensable pour sauvegarder le destin de la France”.

[...] Lire la suite sur Courrier international

Sur le même sujet :