Suicide de MavaChou : son ex-époux, Adrien Czajczynski, et sa nouvelle compagne mis en examen

L’ex-époux de MavaChou a été mis en examen ce mercredi 6 mars pour « provocation au suicide » .
YOUTUBE MAVACHOU L’ex-époux de MavaChou a été mis en examen ce mercredi 6 mars pour « provocation au suicide » .

JUSTICE - La mort de la YouTubeuse harcelée MavaChou avait provoqué une vague d’indignation sur les réseaux sociaux. Adrien Czajczynski, l’ex mari de cette influenceuse, Maëva Frossard de son vrai nom, a été mis en examen pour des faits de harcèlement dans l’enquête sur les circonstances du suicide de sa compagne, a révélé en premier Le Parisien, ce mercredi 6 mars.

Sa nouvelle épouse, Laura Czajczynski, a, elle aussi, été mise en examen, le 27 février dernier, dans le cadre de l’information judiciaire menée par un juge d’instruction d’Epinal et ouverte contre X pour « harcèlement ayant poussé au suicide ».

L’avocat de Laura réfute les accusations

« Ces mises en examen signifient qu’il y a des indices graves et concordants qu’Adrien et son épouse se sont livrés à des faits de harcèlement ayant entraîné la mort de Maëva », a déclaré à l’AFP Me Stéphane Giuranna, avocat du père de Maëva Frossard et de Romain, le compagnon de celle-ci au moment de son suicide, en décembre 2021. « Nous sommes satisfaits de l’avancée de la procédure d’instruction, ouverte depuis déjà quelques années », a-t-il ajouté.

« Ma cliente réfute fermement avoir commis la moindre faute », a pour sa part réagi auprès de l’AFP Me Laurent Mortet, l’avocat de Laura Czajcynski. « Mais nous nous réjouissons de pouvoir enfin exercer les droits de la défense », a-t-il ajouté, cette mise en examen devant lui permettre d’accéder au dossier.

Sollicités, ni Adrien Czajczynski ni son avocat, Me Renaud Gérardin, n’ont donné suite dans l’immédiat.

Se saisir « de ce phénomène pour aggraver les peines »

Âgée de 32 ans au moment de son suicide, Maëva Frossard, mère de quatre enfants, avait conquis une relative notoriété sur internet (151 000 abonnés sur YouTube, 80 000 sur Instagram) où elle relatait depuis des années sa vie en vidéo.

Elle avait déposé cinq plaintes contre son ex-mari ou contre X, pour harcèlement moral et provocation au suicide, dans les mois qui ont précédé et le jour même de son suicide. Selon Stéphane Giuranna, ces plaintes « n’avaient rien donné ».

Mais le harcèlement subi en ligne par la jeune femme « n’est pas un fait isolé », martèle Stéphane Giuranna. « Il faut que le législateur et les magistrats se saisissent de ce phénomène pour aggraver les peines, parce que des gens qui se croient à l’abri derrière leur écran se permettent de dire et faire n’importe quoi avec des conséquences dramatiques ».

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