Suicide de Lucas: l'avocate d'un des mineurs mis en cause explique qu'il "ne reconnaît pas avoir harcelé son camarade"

Béatrice Founès, avocate de l'un des quatre mineurs mis en cause dans l'affaire
Béatrice Founès, avocate de l'un des quatre mineurs mis en cause dans l'affaire

Quatre mineurs de 13 ans vont être "jugés pour harcèlement scolaire ayant entraîné le suicide" du jeune Lucas, adolescent du même âge qui a mis fin à ses jours début janvier à Golbey (Vosges). Les proches de Lucas estiment qu'il s'est suicidé après avoir été harcelé en raison de son homosexualité.

Béatrice Founès est l'avocate de l'un des quatre mineurs mis en cause dans cette affaire. Âgé de 13 ans, il était dans la même classe que Lucas. Elle assure sur BFMTV ce samedi que son client "ne reconnait absolument pas avoir harcelé son camarade".

Dans un communiqué vendredi, le procureur de la République d'Epinal, Frédéric Nahon, écrivait tout de même que "lors de leurs auditions, les mis en cause, deux filles et deux garçons âgés de 13 ans, scolarisés dans le même établissement que Lucas, ont uniquement admis avoir proféré à plusieurs reprises des moqueries à l'encontre de leur camarade".

On "lui reproche des faits de harcèlement, il conteste tout à fait fermement avoir dit ou commis quelque harcèlement que ce soit à l'encontre de Lucas", rappelle Béatrice Founès.

"Il faut laisser les policiers et la justice travailler le plus sereinement possible"

L'avocate explique qu'un "juge a été saisi, le juge des enfants, pour apprécier la situation et notamment regarder si des faits de harcèlement peuvent être reprochés". Mais elle souligne également qu'il peut "y avoir une décision non-lieu, de relaxe" pour son client et que "comme ses camarades il bénéficie de la présomption d'innocence".

"Le suicide d'un jeune c'est dramatique, c'est complexe, ça peut être multifactoriel, il y a peut-être d'autres éléments. Il faut laisser les policiers et la justice travailler le plus sereinement possible", déclare-t-elle.

D'après le procureur, "les faits se sont déroulés du mois de septembre 2022 au début du mois de janvier 2023", et l'enquête a "établi que le harcèlement avait pu participer au passage à l'acte suicidaire du jeune Lucas".

Article original publié sur BFMTV.com