Suicide d’Evaëlle en 2019 : sa professeure sera jugée pour « harcèlement »
Une professeure accusée de harcèlement. Un peu moins de cinq ans après la mort de la petite Evaëlle, qui s’était donnée la mort à Herblay, dans le Val-d’Oise, le 25 juin 2019, l’une de ses anciennes professeures a été renvoyée devant la justice.
Il lui est reproché d’avoir « humilié régulièrement » Evaëlle devant sa classe, de l’avoir « isolée au fond » et d’avoir organisé « des heures de vie de classe portant sur le harcèlement scolaire au cours desquelles elle l’a stigmatisée comme étant victime de harcèlement par ses camarades et l’a contrainte à répondre aux questions de ceux-ci », écrit la juge dans son ordonnance consultée par l’AFP.
L’ensemble de ces comportements ont eu « pour effet une dégradation très importante des conditions de vie de la jeune fille, qui s’isolait de plus en plus ».
Un soulagement pour la famille
« Au regard des faits extrêmement graves reprochés à la professeure quand on connaît la fin tragique d’Evaëlle […], c’est la première fois que le harcèlement scolaire est considéré au sens large », a réagi auprès de l’AFP Me Delphine Meillet, avocate de la famille d’Evaëlle. « C’est-à-dire » au sens « où un juge d’instruction a jugé qu’un professeur doit être renvoyé pour des actes répréhensibles de harcèlement scolaire à l’égard d’un élève », a-t-elle précisé.
Pour les parents d’Evaëlle, ce renvoi est « une très grande satisfaction », « après une longue attente ». « Ça fait cinq ans qu’on l’espérait, mais on n’était pas certains. Là, c’est certai...