Suicide assisté : le dernier voyage pour la Suisse

Aline Hervé a choisi la mort volontaire assistée. Son fils Thomas l'a accompagnée en Suisse, le 9 août 2022.  - Credit:Photo privée
Aline Hervé a choisi la mort volontaire assistée. Son fils Thomas l'a accompagnée en Suisse, le 9 août 2022. - Credit:Photo privée

« Elle avait une grande peur, partir seule, inconsciente, à l'hôpital », raconte Thomas Hervé, chroniqueur à Télématin et visage inoubliable de l'émission culte Culture Pub sur M6. Sa mère, Aline Hervé, ancienne professeure de philosophie, souffrait d'une bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO), une maladie respiratoire incurable qui finit par rendre la respiration impossible sans assistance. Le 9 août 2022, à 79 ans, elle a fait le choix de faire un dernier voyage pour la Suisse, accompagnée de son mari et de son fils.

Elle avait longuement réfléchi à cet ultime projet : « Sa mort volontaire assistée. Elle préférait ce terme à celui de suicide, qu'elle ne trouvait pas adapté à sa situation, précise le fils. Au début, c'était difficile à accepter. Elle avait encore toute sa tête et plein de choses à vivre. Elle nous répondait que justement, c'était parce qu'elle avait toute sa tête qu'elle voulait partir en étant lucide. »

À LIRE AUSSI Euthanasie et suicide assisté : la fin du tabou français ?Une fois les formalités remplies et les 10 000 francs suisses acquittés auprès d'une association helvétique, c'est cette dernière qui s'occupe de tout : de la logistique jusqu'au rapatriement des cendres. « La veille, quand il faut partir pour la Suisse, reste le moment le plus délicat, se souvient Thomas Hervé. On se demande comment va se passer le voyage, la dernière soirée, le dernier repas, si elle va vraiment le faire. » Et finalement, tout se passe nature [...] Lire la suite