Temu, l’entreprise de fast fashion, vous offre 100 euros en échange de vos données personnelles

L’entreprise chinoise de fast fashion arrivée en France en avril 2023 achète sans le dire beaucoup des données personnelles des utilisateurs qui valident l’offre.

VÊTEMENTS - Impossible de passer à côté de cette entreprise de fast fashion qui dédie un budget colossal à ses publicités, présentes sur une bonne partie de la sphère d’internet. Depuis quelques jours, le site internet chinois, Temu, connu pour son très grand catalogue en matière de vêtements et de décorations, propose d’offrir 100 euros à ses utilisateurs, en respectant des conditions de participation assez simples.

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Mais ce qu’elle ne précise pas, c’est qu’en échange de cet argent, vous acceptez sans le savoir, de vendre vos données personnelles, alerte Numerama ce mercredi 27 mars.

Sur son site internet, Temu propose une « récompense en cash » correspondant à 20 euros envoyés par PayPal, accompagné d’une remise en coupon de 80 euros. Trois conditions sont nécessaires pour participer :

  1. télécharger l’application Temu

  2. renseigner un code de parrainage

  3. lier un compte PayPal

Si ce système de « cash reward » a connu un succès fou au Royaume-Uni, il est très décrié, en France puisqu’en souscrivant à cette offre, vous acceptez, sans trop le savoir, de vendre vos données personnelles à l’entreprise chinoise de fast fashion lancée en 2022.

Comment Temu se justifie

En échange de l’argent, l’entreprise demande aux utilisateurs de donner leur consentement pour « l’utilisation et la publication par [Temu] de la photo, du nom, de l’image, de la voix, des opinions, des déclarations, des informations biographiques et/ou de la ville natale et du pays à des fins promotionnelles ou publicitaires dans tous les médias du monde entier, connus ou développés ultérieurement, à perpétuité, sans autre examen, notification, paiement ou contrepartie », souligne Numerama.

Une fois ces données obtenues, elles seront conservées par l’application et pourront même être partagées avec des entreprises tierces comme l’indiquent les conditions d’utilisations de Temu. Les risques d’être ensuite victime de cybercriminalité ou encore d’usurpation d’identité sont alors multipliés.

Contacté par le média britannique The Tab, un porte-parole de Temu a certifié (sans preuve) que l’entreprise « recueille des informations sur les utilisateurs uniquement dans le but de fournir nos services et d’améliorer l’expérience des clients. »

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