Strass, grillz… Les bijoux de bouche font saliver les jeunes

C’est la nouvelle mode au sein de la jeunesse britannique. Les bijoux dentaires, aussi appelés “grillz”, se démocratisent de plus en plus, note le quotidien britannique The Guardian.

“Les gens ont bien des tatouages, pourquoi je n’aurais pas des bijoux pour mes dents ?” interroge Imogen Campbell, qui vient pour la première fois dans un studio spécialisé, dans l’est de Londres.

“Le boom des bijoux dentaires coïncide avec celui de la dentisterie esthétique, ‘The Guardian’. Les procédures de redressement des dents et de pose de facettes ont explosé après le Covid. Pendant ce temps, des milliers de Britanniques ont recherché des appareils orthodontiques ‘invisibles’.” Et le quotidien britannique d’ajouter, mordant : “Si la Grande-Bretagne n’est plus le sourire tordu de l’Europe, peut-être que davantage de gens voudront désormais exhiber ces blancs nacrés durement gagnés ?”. PHOTO WESLEY SOUZA/PEXELS

Très à la mode dans les années 1960 et 1970, ces parures sont peu à peu tombées en disgrâce. Mais “encouragés par l’assouplissement, voire la suppression des codes vestimentaires au travail depuis la pandémie, explique The Guardian, de plus en plus de gens rehaussent leur sourire de cristaux, de diamants, d’opales et d’or”.

Un nouveau souffle qui réjouit Nicole Gutierrez-Lock, propriétaire d’un studio de pose à Newcastle, dans le nord-est de l’Angleterre. Elle a vu la demande exploser, notamment venant de personnes appartenant à la génération Z.

À l’instar d’Imogen Campbell, elle pense aussi que les bijoux dentaires deviendront prochainement aussi communs que les tatouages.

Le processus est le suivant : le joaillier “applique un gel de mordançage pour créer une surface poreuse sur la dent, puis une colle également utilisée par les orthodontistes”. Mais point de bagues fixées à cette résine, plutôt des strass ou des grillz.

Helen Harris rend visite à un marchand dans le Diamond District de Manhattan, le 6 octobre 2021. Plus connue sous le surnom de “Helen With the Gold Teeth”, ses parures complexes en or et en diamants sont portées par une floppée de célébrités.. PHOTO RAFAEL RIOS/THE NEW YORK TIMES
Helen Harris rend visite à un marchand dans le Diamond District de Manhattan, le 6 octobre 2021. Plus connue sous le surnom de “Helen With the Gold Teeth”, ses parures complexes en or et en diamants sont portées par une floppée de célébrités.. PHOTO RAFAEL RIOS/THE NEW YORK TIMES

De la résine composite est ensuite posée puis fixée avec des UV. L’opération est indolore et dure environ vingt minutes.

Les bijoux resteront fixés entre un mois et deux ans, en fonction de la propreté et de l’entretien des dents du client.

Raisa Flowers, une maquilleuse professionnelle, porte une série de grillz signés Helen With the Gold Teeth, à Brooklyn, fin 2021. . PHOTO AYESHA MALIK/THE NEW YORK TIMES
Raisa Flowers, une maquilleuse professionnelle, porte une série de grillz signés Helen With the Gold Teeth, à Brooklyn, fin 2021. . PHOTO AYESHA MALIK/THE NEW YORK TIMES

Si les studios affirment que ces bijoux sont inoffensifs, “de nombreux dentistes s’insurgent contre l’application de strass dentaire, qui selon eux risque d’ébrécher les dents, d’endommager l’émail et d’accumuler du tartre”, rapporte le quotidien britannique.

Tous incitent cependant à se méfier des kits d’application à domicile, disponibles en ligne, qui présentent des “risques en matière de toxicité, d’infection et d’étouffement”.

La grande tendance du moment est la pose de “confettis”, soit plusieurs bijoux en une seule séance, de manière à faire briller la dentition.

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