A Strasbourg, confusion nocturne puis soulagement après la mort de Chérif Chekatt

La police scientifique aux abords de l'endroit où Chérif Chekatt a été abattu dans le quartier du Neudorf à Strasbourg, le 13 décembre.

Le quartier du Neudorf a été agité jeudi soir par la fin de la traque du tueur du marché de Noël, abattu par la police peu après 21 heures.

C’est tombé sur les boîtes mail des journalistes alors que l’archevêque de Strasbourg commençait à célébrer la messe pour la paix à la cathédrale de Strasbourg. La préfecture annonce l’arrivée de Castaner, réunion sur la sécurisation du marché de Noël dans une heure, suivi d’un point presse. Bon. Le ministre est arrivé, tarde à apparaître. Discussions en coulisses. Il annonce la réouverture du marché de Noël le lendemain puis s’en va. C’est tout. Flottement dans l’air. Le service communication congédie les journalistes. Puis non, il faudrait attendre un peu.

Ce soir-là, c’est encore un soir où on entend des hélicos dans la nuit. Une opération est en cours au Neudorf. Encore le Neudorf, l’avenue de Colmar, là où Chérif Chekatt a terminé son parcours meurtrier mardi soir, là où il a vécu, son père aussi. Là où les forces de l’ordre ont conduit des opérations plus tôt dans l’après-midi.

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Chérif Chekatt aurait été neutralisé. On fonce. L’avenue de Colmar est bloquée par des fourgons de CRS au niveau de la voie ferrée qui l’enjambe, à l’intersection avec la rue du Lazaret. Mur de gyrophares sous le pont. Mur de caméras en face. Au-delà du pont c’est la Meinau. De l’autre côté, au début de l’avenue, c’est l’hôtel de police devant lequel Chérif Chekatt s’est fait déposer par le taxi. Un bouchon commence à se former. Inévitablement, il s’allonge.

Les habitants du quartier affluent, envahissent les voies de tram au milieu. Aux jeunes du quartier se mêlent les automobilistes descendus des véhicules à l’arrêt. L’ambiance est électrique, la tension palpable. Certains racontent avoir entendu des détonations. Les gendarmes repoussent la foule à une cinquantaine de mètres.

Goulot d'étranglement

Les journalistes scrutent les smartphones d’éventuels témoins à la recherche de vidéos (...)

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