#StopBopda : le début du MeToo camerounais ?

Pour le site Africa Presse, c’est “un scandale de grande envergure, rappelant le mouvement #MeToo”. Depuis la mi-janvier, une avalanche de messages en ligne dénoncent les agissements du businessman et jet-setteur camerounais Hervé Bopda. Depuis le 19 janvier, le blogueur N’zui Manto a publié sur divers réseaux sociaux des dizaines de témoignages anonymes d’hommes et de femmes accusant cet héritier d’un riche industriel de viols, de violences et de menaces.

L’intéressé conteste les faits et a porté plainte pour diffamation le 22 janvier, par l’intermédiaire de ses avocats.

Dans un article intitulé “Hervé Bopda, le présumé prédateur sexuel met la Toile en ébullition”, le Journal du Cameroun retranscrit certaines de ces publications. Elles décrivent des agressions, des relations sexuelles non consenties sous la menace d’une arme et un système de prédation savamment organisé à l’aide de complices et de gardes du corps. Selon le site ivoirien Koaci, environ 80 de ces “témoignages glaçants et révoltants” auraient été jusqu’ici mis en ligne sur les comptes de N’zui Manto.

L’affaire a précipité l’apparition du hashtag #StopBopda sur les réseaux sociaux, massivement relayé au Cameroun mais aussi dans d’autres pays africains. “Le hashtag s’est invité samedi 27 janvier 2024 sur un drapeau camerounais lors des huitièmes de finale [de l’équipe du Cameroun] à la Coupe d’Afrique des nations en Côte d’Ivoire. C’est une manifestation supplémentaire dans l’espace physique d’une mobilisation présente sur les réseaux sociaux depuis le 19 janvier dernier”, écrit le Cameroon Tribune.

“Un impact profond sur la société camerounaise”

Les autorités sont désormais pressées de prendre le relais. Dans une lettre transmise au parquet jeudi 25 janvier, l’ordre des avocats du Cameroun a appelé à l’ouverture d’une enquête. Vendredi, le ministère de la Promotion de la femme et de la famille a publiquement affirmé avoir pris connaissance des accusations sur les réseaux sociaux et invite désormais les plaignantes et plaignants à se manifester, rapporte le Journal du Cameroun dans un autre article.

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