Comment le « sting-jet », ce phénomène météo en queue de scorpion, pourrait booster la tempête Pierrick

Le sting-jet est un phénomène qui survient lors de tempêtes.
Météo France Le sting-jet est un phénomène qui survient lors de tempêtes.

MÉTÉO - Pierrick approche de la Bretagne. Lundi 8 avril en fin de journée, cette tempête va toucher la région du Finistère vers la Manche, avec des rafales de vents prévues à plus de 100 km/h. Trois départements sont en vigilance orange indique Météo France. Selon plusieurs organismes spécialisés comme Keraunos, l’Observatoire français des tornades et orages violents, son passage pourrait s’accompagner du développement d’un sting-jet.

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Aussi appelé « courant jet d’occlusion », le sting-jet est une forme de jet-stream. Ce terme rassemble les courants d’air rapide que l’on retrouve dans l’atmosphère, plusieurs kilomètres au-dessus de nos têtes. Il en existe plusieurs comme les courants-jets polaires, les plus forts, situés entre 7 et 12 kilomètres au-dessus du niveau de la mer. Les courants plus faibles sont généralement les courants-jets subtropicaux, situés plus haut entre 10 et 16 kilomètres au-dessus des mers.

Le sting-jet est donc un jet-stream particulier ; il se forme à la fin de la cyclogénèse (comme le montre le modèle Shapiro-Keyser), qui précise les étapes de formation d’un cyclone. Il est facile à observer puisque sa forme fait penser à la queue d’un scorpion. D’où son nom anglais, puisque sting signifie piquer.

Un amplificateur de puissance

Précisément, le sting-jet apparaît de la manière suivante : de forts courants poussent l’air sec vers le sol. De plus, la pluie (ou neige) présente dans le sting jet s’évapore lorsqu’elle descend vers le sol. Ces deux phénomènes provoquent une accélération brève mais très brutale de la vitesse des vents ; et cela peut durer de quelques minutes à plusieurs heures.

Pour l’instant rien ne permet d’assurer à 100 % qu’un sting jet se forme, mais l’hypothèse n’est pas exclue. Une chose est certaine, des vents très violents sont attendus sur la pointe bretonne. « Des rafales de 100 à 120 km/h sont modélisées par ICON sur l’ouest Finistère, parfois plus sur les caps », précise Keraunos sur X (twitter).

Il n’est alors pas impossible d’enregistrer des vents entre 130 et 140 km/h aux endroits les plus exposés. À cela s’ajoutent des coefficients de marée à la hausse pouvant causer des submersions marines. Ces inondations sont généralement rapides et disparaissent en quelques heures, voire jours. Pour ces raisons, le Finistère, l’Eure et la Seine-Maritime ont été placés en vigilance orange par Météo France.

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