Stellantis rétropédale un peu facilement sur l’électrique

Loin de moi l’idée de reprocher à Stellantis son approche très pragmatique du marché. Hélas, cela se fait encore et toujours aux dépens de la voiture électrique. Ceux qui suivent de près les déclarations souvent contrastées de Carlos Tavares, le patron du groupe franco-italo-américain, ne seront pas surpris. L’homme a toujours fait part d’un certain désamour pour la voiture électrique et cela se ressent dans la stratégie des différentes marques. Le discours a pourtant quelque peu évolué ces deux dernières années. Il fallait bien rassurer les investisseurs sur le fait que les 14 marques (de Peugeot à RAM) allaient entrer dans la course sans trop tergiverser.

Stellantis a néanmoins toujours misé sur le principe de plateformes multiénergies, même pour les nouvelles plateformes censées être tournées vers l’électrique. Ainsi, les marques s’assurent une porte de sortie permanente vers du thermique/hybride, en cas d’échec d’une version électrique. La prise de risque est réduite au minimum, la banque est systématiquement gagnante, comme au casino. Néanmoins, cette solution a un inconvénient : les marques du groupe ne semblent plus jamais se remettre en question.

Le retournement de veste à l’italienne : le cas Fiat 500e

Depuis les premières annonces de la « nouvelle 500 » (en plein covid), Fiat a toujours dit que ce modèle reposerait sur une plateforme pensée pour l’électrique et qu’il ne serait pas équipé d’une motorisation thermique. C’était écrit noir sur blanc sur les documents dès 2020,

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Crédits photos de l'image de une : Fiat 500e (US) // Source : Fiat