Qu'est-ce que le « stealthing » pendant un rapport sexuel ?
Le « stealthing » (stealth signifiant discrétion) est l'acte consistant à retirer le préservatif, sans le consentement ou à l'insu de son ou sa partenaire, durant un acte sexuel consenti. Une étude australienne de 2019 rapporte qu'en moyenne une femme sur trois et un homme sur cinq en ont déjà été victimes. L'avocate Alexandra Brodsky est la première à avoir défini cet acte en 2017 dans le Columbia Journal of Gender and Law, en expliquant que ce « retrait furtif du préservatif » était vécu par beaucoup comme une grave violation de la dignité et de l'autonomie. D'après Le Midi libre, cette pratique est notamment en augmentation chez les 18-30 ans.
Outre le fait que cette pratique expose à des risques de maladies infectieuses et d'une éventuelle grossesse, le « stealthing » déroge à la règle cardinale du consentement. Dans ce cas, peut-on parler de viol ? En France, l'article 222-23 du Code pénal français caractérise comme viol : « l'acte de pénétration sexuelle, de quelque nature qu'il soit, ou tout acte bucco-génital commis sur la personne d'autrui ou sur la personne de l'auteur par violence, contrainte, menace ou surprise est un viol ». Le viol implique nécessairement une absence de consentement à l'acte sexuel lui-même, ce qui n'est pas le cas du « stealthing ».
Le « stealthing » est-il puni par la loi ?
Pourtant, le caractère surprenant et non consenti de l'acte permettrait de considérer le « stealthing » comme un viol. Mais, en France, il n'existe pas enc [...] Lire la suite