Steaks et nuggets : que penser de la viande végétale ?

vegetarian burger on wood background

Si de plus en plus de Français choisissent des steaks végétaux, ces aliments ne sont pas toujours irréprochables d'un point de vue nutritionnel.

Pour des motivations environnementales ou nutritionnelles, de nombreux consommateurs ont opté pour la viande végétale. 60 Millions de consommateurs a passé au crible de nombreuses références de ces nouveaux produits afin d’en apprendre plus sur leur composition réelle.

Si ces produits ressemblent à s’y méprendre à de la viande, l’association de consommateurs invite les clients à ne pas se laisser séduire trop vite par ces nuggets, boulettes ou autres steaks végétariens. Comme le révèle cette analyse publiée dans le nouveau hors-série, quatorze substituts végétaux sur seize entrent dans la catégorie des aliments ultratransformés. Ils sont donc à ne pas consommer trop fréquemment.

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Des produits ultratransformés

Des résultats en contradiction avec les informations rassurantes affichées sur les emballages : "Car la qualité nutritionnelle des produits végétaux est au rendez-vous avec, pour tous ceux qui l’affichent, un Nutri-Score de A ou B", explique l’association. Avant d’ajouter : "Mais, en plus du gras utilisé pour la cuisson, un aspect n’est pas pris en compte par la note : l’indice d’ultratransformation des aliments (indice Siga). Ce dernier a été développé pour quantifier le degré de transformation d’une denrée." Si l’indice 1 correspond aux aliments bruts, le niveau trois est utilisé pour les aliments auxquels sont ajoutés du sucre, du sel ou du gras.

Ainsi, parmi les seize substituts, presque tous les produits affichent un indice de 5 ou 7 : "Ils contiennent au moins un marqueur d’ultratransformation, autrement dit un additif (texturant, arôme, colorant…) ou un ingrédient obtenu par des procédés industriels très agressifs", alerte 60 millions de consommateurs. Cité par le magazine, Anthony Fardet, chercheur en alimentation préventive durable et holistique à l’Inrae, rappelle que "les gros consommateurs d’aliments ultratransformés sont plus à risque de développer des maladies chroniques : diabète de type 2, maladies cardiovasculaires, obésité, syndrome de l’intestin irritable…".

Premier pas en perspective, 60 millions de consommateurs explique que les produits végétariens ne pourront bientôt plus afficher certaines appellations (saucisses, filets, etc) comme le prévoit l’article L. 412-10 du code de la consommation de juin 2020. Toutefois, pour le moment, aucun décret d’application n’a été publié.

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