Stéphanie Bataille : « Le couvre-feu va changer nos rythmes de vie »

Stéphanie Bataille, directrice des Théâtres Libre et Antoine à Paris.
Stéphanie Bataille, directrice des Théâtres Libre et Antoine à Paris.

Au même titre que les restaurateurs, les théâtres sont les premières victimes du couvre-feu annoncé mercredi 14 octobre par Emmanuel Macron. À 21 heures, beaucoup lèvent le rideau et sont au pic de leur activité. Déjà durement affectés par le confinement du printemps dernier, ils avaient, cet été, relancé leur activité en imposant le port du masque et un espacement supplémentaire entre les spectateurs. Cahin-caha, les salles parisiennes avaient retrouvé un « niveau de fréquentation correct », selon plusieurs de leurs responsables, en dépit d'une jauge maximum de 70 %. La quasi-impossibilité de proposer des pièces longues (Molière, Racine, Corneille, Shakespeare, Marivaux, Beaumarchais durent au moins deux heures) les privera de nombreuses programmations. Certains se sont déjà réorganisés en jouant deux fois en matinée les samedis et dimanches. Ce sera ainsi le cas des Plaidoiries de Richard Berry (Théâtre libre) ou du spectacle de Gaspard Proust (qui débutera désormais à 18 h 30 à la Comédie des Champs-Élysées), mais L'Avare avec Michel Boujenah (2 h 05) prévu au théâtre des Variétés, qui devait commencer cette semaine, sera sans doute reporté au début du mois de décembre. Stéphanie Bataille, directrice du théâtre Antoine et du Théâtre libre où se joue en ce moment Par le bout du nez avec François Berléand et François-Xavier Demaison, explique comment les professionnels du spectacle vivant se réorganisent pour maintenir une activité et une offre en dépit d [...] Lire la suite