Squats : la navrante histoire de la Fédération française de triathlon

Des collectifs, parfois proches de la mouvance anarchiste, squattent des locaux pour en faire des lieux de culture alternative (photo d'illustration).  - Credit:Jean-Philipe Ksiazek/AFP
Des collectifs, parfois proches de la mouvance anarchiste, squattent des locaux pour en faire des lieux de culture alternative (photo d'illustration). - Credit:Jean-Philipe Ksiazek/AFP

Alors que l'Assemblée nationale examine une proposition de loi visant à accélérer les expulsions de squatteurs, la Fédération française de triathlon (FFtri) ne dit mot, mais n'en pense pas moins. Pendant plus de quatre ans, en effet, ce qui devait être son siège social a été squatté.

Le bâtiment de 700 mètres carrés se trouve au 31, rue Marcel-Sembat, à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis). Fin 2012, la FFTri l'achète à la Caisse nationale d'assurance maladie (Cnam), car elle se trouve à l'étroit dans ses locaux de la Plaine Saint-Denis. À peine l'acte de vente signé, la FFTri met des architectes au travail. Les travaux d'aménagement doivent commencer à la fin de l'été 2013. Ils ne débuteront jamais car, entre-temps, le 31, boulevard Marcel-Sembat a été squatté.

L'occupant illégal est particulièrement expérimenté. Il s'agit du collectif Attiéké (du nom d'un plat ivoirien), qui milite, pêle-mêle, contre la « rénovation urbaine imposée » de la Seine-Saint-Denis, contre « les profits des entreprises privées » et pour « la régularisation des sans-papiers ».

Lieux de culture alternative

L'Attiéké se revendique d'une tradition ancienne qui a sans doute connu son apogée à Berlin, des années 1970 aux années 1990. Des collectifs, parfois proches de la mouvance anarchiste, ont squatté des immeubles inoccupés pour en faire des lieux de culture alternative. Ils ont fait des émules partout, y compris en France.

Les pouvoirs publics les ont souvent ouvertement encouragés. À Paris [...] Lire la suite