Zelensky aurait envisagé des attaques à l’intérieur de la Russie

“Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a gagné la confiance des gouvernements occidentaux en refusant d’utiliser les armes qu’ils lui fournissent pour des attaques à l’intérieur de la Russie”, écrit The Washington Post.

“À huis clos toutefois, le dirigeant de l’Ukraine a proposé d’aller dans une direction plus audacieuse : en occupant des localités russes comme moyen de pression sur Moscou, en faisant sauter un oléoduc qui achemine du pétrole russe vers la Hongrie (membre de l’OTAN) et en regrettant en privé de ne pas avoir de missiles de longue portée pour frapper des cibles à l’intérieur des frontières russes, selon des documents classifiés du renseignement états-unien”, a révélé le quotidien le 13 mai.

Le journal de Washington s’appuie sur les documents secrets qui ont fuité sur la plateforme Discord. Un militaire de 21 ans, Jack Teixeira, est accusé de les avoir diffusés.

“Opérations risquées”

“Dans certains cas, explique The Washington Post, on voit Zelensky limiter les ambitions de ses subordonnés. Dans d’autres, c’est lui qui propose des opérations militaires risquées.”

Ainsi, d’après un document “top secret”, au cours d’une réunion en janvier, “Zelensky a suggéré que l’Ukraine ‘mène des frappes en Russie’ tout en envoyant des soldats en territoire ennemi pour ‘occuper des villes frontalières russes non spécifiées’”.

En février, selon un autre document, le président ukrainien se serait “inquiété” que “l’Ukraine n’ait pas de missiles de longue portée capables de frapper des déploiements de troupes en Russie”.

Aux yeux du journal, ces documents montrent un Zelensky offensif, “en fort contraste avec son image publique”.

Un scénario que les États-Unis souhaitent éviter

Le quotidien souligne que “l’utilisation de missiles de longue portée pour des frappes à l’intérieur du territoire russe est un sujet particulièrement sensible pour la Maison-Blanche”. Craignant une escalade, les États-Unis ont toujours refusé de livrer à Kiev des missiles ATACMS, rappelle The Washington Post. En revanche, “la semaine dernière, la Grande-Bretagne est devenue le premier pays occidental à fournir à l’Ukraine des missiles de longue portée”.

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