Vuelta: Lenny Martinez et Romain Grégoire, deux espoirs français dans la cour des grands

Vuelta: Lenny Martinez et Romain Grégoire, deux espoirs français dans la cour des grands

Il en va ainsi des cycles dans le vélo comme dans la vie. Alors que Thibaut Pinot a participé à son dernier grand Tour sur les routes françaises au mois de juillet, ce sont deux de ses successeurs annoncés au sein de la formation Groupama-FDJ qui disputeront ces trois prochaines semaines leur premier Grand Tour, à savoir la Vuelta sur les routes espagnoles.

À 20 ans tout juste fêtés, Lenny Martinez et Romain Grégoire sont annoncés comme l'avenir du cyclisme français. Issus tous les deux de la filière de formation maison de la Groupama-FDJ, ils sont passés professionnels en début d'année, preuve d'un talent évident.

Martinez et la Vuelta, une histoire de famille

Jeunes et déjà performants, les deux espoirs s'illustrent par leurs profils complémentaires. Une aubaine pour la formation de Marc Madiot. Lenny Martinez, lui, est aligné pour essayer de figurer le mieux possible au classement général. Il a une histoire assez particulière avec ce Tour d'Espagne, puisque son grand père, Mariano, Espagnol naturalisé français au début des années 1960, l'avait disputé en 1977. Son oncle Yannick l'a aussi couru en 2014. "Il m'en a parlé, c'est une grande aventure, c'est dur et j'ai hâte, a rapidement commenté le Cannois en point presse. C'est un peu impressionnant mais la course va bien se passer. On est là pour apprendre et essayer de faire du mieux possible, on fera les comptes à la fin."

Lenny Martinez sera donc le troisième de la lignée à disputer le Tour d'Espagne. Plein de fraîcheur et remis de sa chute sur le Tour de Pologne, le 18e du Criterium du Dauphiné s'estime "plutôt relâché et heureux d'être là. Un Grand Tour c'est une fête du cyclisme, on profite. Après, la concentration prendra le dessus pendant la course."

Après le Limousin, Grégoire voit grand et vise une étape sur la Vuelta

Romain Grégoire, son pendant tout juste auréolé d'une victoire au général sur le Tour du Limousin, espère pouvoir rafler une étape et a coché plusieurs profils qui pourraient correspondre à ses qualités de coureur très complet, option puncheur. S’il estime, grâce à ce succès, avoir franchi un cap, il sait que le Tour d’Espagne sera une autre paire de manches. Être performant en World Tour, "c'est le prochain cap à passer, c'est autre chose. C’est peut-être un peu juste pour l'instant mais j'espère pouvoir commencer à batailler sur cette Vuelta. A minima, ça m'aidera à passer un cap", a expliqué le Doubiste.

L'encadrement de la Groupama-FDJ a toutefois rappelé qu'elle ne mettrait pas de pression sur les épaules de ses néophytes. Benoît Vaugrenard, le directeur sportif de l'équipe, a indiqué qu'"un bilan sera fait à la fin pour ces deux coureurs en fonction de leurs objectifs, le World Tour étant une marche à franchir. On verra le travail à accomplir. Vu la start-list, il y aura des jours compliqués. À nous de les entourer", a-t-il prévenu. Après trois semaines de stage en altitude à Tignes, Martinez et Grégoire pourront compter sur une équipe très jeune - la plus jeune du plateau - avec à leurs côtés, des coureurs comme Lorenzo Germani (21 ans, ITA) ou Samuel Watson (21 ans, GB), issus, comme eux, de l'équipe continentale de Groupama-FDJ. Le groupe sera encadré par l'expérimenté Rudy Molard, capitaine de route porteur en 2018 et 2022 du maillot rouge de leader de la Vuelta.

Article original publié sur RMC Sport