Volley (Ligue B): titre de champion avec St-Jean d’Illac et équipe de France, le temps de la reconnaissance pour coach Guechou

Volley (Ligue B): titre de champion avec St-Jean d’Illac et équipe de France, le temps de la reconnaissance pour coach Guechou

Anisse Guechou, qu’est-ce qu’il vous reste de la victoire de St-Jean d’Illac en Ligue B Masculine et son accession en Ligue A la saison prochaine?

Je suis très heureux de ce titre car il est la conséquence d’un long travail et de notre philosophie. En plus, on a été au rendez-vous lors de la phase des playoffs. C’est LE moment où il a fallu performer après avoir fini deuxième de la saison régulière en remportant le plus de victoires du championnat (16 en 22 matches). On a réussi à confirmer dans cette phase finale si spéciale et si anxiogène puisqu’on est allé jusqu’au bout des séries en Quart (5 matchs) et en demi-finale (3 matchs). Lors de ces matchs couperets, lorsque nous étions dos au mur le public nous a donné tout son amour et toute son énergie pour nous pousser. Les playoffs peuvent s’arrêter brutalement même en étant le championnat invaincu de la saison régulière comme Perugia en Italie.

Sur quelles forces avez-vous remporter tous ces succès et ce titre?

Notre fil rouge sur notre façon de travailler, notre projet et nos valeurs sont les mêmes depuis plusieurs saisons. On parle de cohésion, d’engagement et de dépassement de soi. Les joueurs de ce groupe complémentaires ont bien travaillé la cohésion, l’envie de tout donner pour son coéquipier et le sacrifice autant de petites choses qui, additionnées, font la différence en playoffs. Pour être champion, il faut être prêt à tout pour aller au bout du rêve.

C’est facile d’être champion ?

Non car si on réussit tout parfaitement, on ne fait que 30% du chemin. La réussite, la forme du jour, la santé du moment, le tableau font le reste. Avec le staff, on leur a donné toute l’énergie possible pour qu’ils soient au maximum de confiance, et ensuite ce sont les gars qui font le reste. Et ils ont répondu présent depuis le 10 août.

Et puis c’est la victoire de la continuité depuis votre arrivée en 2017 alors que le club était encore amateur...

On ne peut pas construire une telle épopée, depuis l’amateurisme et la victoire en coupe de France amateur en 2018, en un simple claquement de doigts. Le projet doit être clair et cohérent dans ses choix et son discours envers les joueurs, les institutionnels, le public et les bénévoles. Et il faut s’y tenir car 11 équipes sur 12, en Ligue B, resteront à quai. Aujourd’hui, on récolte les fruits d’une base solide. Et on en est fier car on n’a travesti aucun de nos idéaux.

Vous devrez vous adapter à la Ligue A?

Il faudra s’adapter au nouveau contexte de l’élite. Le nôtre c’est la formation française, d’où je suis issu, avec les premières licences chez nous de Trévor Clevenot, Romain Devèze, Dimitri Walgenwitz. On a cet ADN et on ne le travestira pas. Ensuite, il faudra s’adapter au marché et construire une équipe équilibrée et cohérente. Le groupe va bouger avec 3 joueurs, a minima, qui ont signé ailleurs.

Et pour parachever votre saison, la fédération a reconnu votre travail en vous nommant dans le staff de l’équipe de France A’, en ce moment aux côtés de Rafael Redwitz...

Je ne sais pas si c’est de la reconnaissance mais mon énergie a semblé plaire aux décideurs de la fédération. Au départ, Dorian Rougeyron, le coach du Paris Volley, était pressenti pour gérer cette équipe A’. Comme nous avions travaillé ensemble dans le club parisien, il m’a contacté pour travailler à ses côtés. Entre-temps, Dorian a quitté Paris et signé à Tourcoing, et ce n’était plus le bon moment pour lui. La fédération m’a proposé de faire partie de l’aventure avec Rafael Redwitz.

Comment se déroule ce stage ?

Ces deux premières semaines de stage à Montpellier sont communes avec l’équipe de France A et A’. Ensuite, une partie des jeunes devrait partir à Nagoya avec le staff de Andréa Giani pour jouer la première phase de la Ligue Mondiale (VNL). De notre côté, nous restons en France avec les A’ et accompagner le plan de reprise des Bleus qui ont terminé tardivement leur saison et qui rejoindront ensuite les A à Orléans où se jouera la deuxième phase de la Ligue Mondiale. Les A’ auront des matchs amicaux à Montpellier pour les maintenir en forme si Giani a des besoins avec les A. L’été sera dense mais passionnant.

Article original publié sur RMC Sport