Bordeaux primeurs : pourquoi les prix tirent vers le bas ?

Les prix des très grands crus sont en baisse significative. Mais où sont les acheteurs ? En mai 2024, pour le moment, c'est calme plat.  - Credit:Dr Picasa
Les prix des très grands crus sont en baisse significative. Mais où sont les acheteurs ? En mai 2024, pour le moment, c'est calme plat. - Credit:Dr Picasa

Le millésime 2023 a tout pour plaire aux palais français et européens : des alcools en baisse, des acidités et des pH qui assurent la fraîcheur et la tension tout en garantissant un bon vieillissement, beaucoup de saveurs, des tanins en finesse. Bref, le retour du bordeaux classique, sans la lourdeur des millésimes trop solaires ni la maigreur des années boudeuses, fortement arrosées quand il ne le faudrait pas. Il convient d'ajouter que, désormais, nous sommes loin des années « toujours plus », tartine de boisé et confiture de raisin. Un vrai plaisir de dégustation, ce 2023 encore ado !

Et les prix des très grands crus sont en baisse significative : moins 30 %, voire moins 40 % chez les vedettes. Des baisses qui, lors de la sortie sous Covid 2019, avaient provoqué chez les amateurs une ruée digne d'une braderie de pots de Nutella chez Lidl. En mai 2024, pour le moment, c'est calme plat et morne plaine. Que se passe-t-il ? Pas grand-chose de joyeux sur le plan international, rien qui incite à se précipiter pour acheter du vin festif.

Rendez-vous le 23 mai

La consommation mondiale ne cesse de baisser, comme le note, dans son rapport d'avril, l'Office International du vin (OIV), même dans les pays producteurs comme l'Italie, l'Espagne ou la France. Cependant, nous devrions nous réjouir : la France demeure le premier exportateur. Mieux même, les exportations de vins en bouteille ont augmenté de 7 % en valeur en 2022.

Mais, comme un train peut en cacher un autre [...] Lire la suite