La vasectomie est-elle irréversible ?

L'opération inverse à la vasectomie, la vasovasostomie, requiert les services d'un chirurgien spécialisé.  - Credit:Pexels
L'opération inverse à la vasectomie, la vasovasostomie, requiert les services d'un chirurgien spécialisé. - Credit:Pexels

En France, de plus en plus d'hommes ont recours chaque année à la vasectomie. En l'espace de douze ans, le nombre d'opérations prodiguées a été multiplié par quinze, selon une récente étude de l'Assurance maladie et l'Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM). Cette opération, qui consiste à ligaturer les canaux déférents transportant les spermatozoïdes, est pourtant loin d'être anodine.

Lorsqu'un homme souhaite une vasectomie, le médecin est amené à lui demander s'il connaît les conséquences de cet acte. De fait, à ce jour, la vasectomie est considérée comme permanente et définitive. C'est pour cette raison qu'un délai de réflexion de quatre mois, entre le premier rendez-vous et la décision d'une date d'opération, est imposé par la loi. Cette volonté de stérilisation doit, par ailleurs, être confirmée par écrit.

Cependant, il est possible de faire marche arrière. Une vasovasostomie est l'opération inverse, consistant à reperméabiliser et à ressouder les canaux déférents. Cette opération de chirurgie de pointe permet ainsi le passage des spermatozoïdes vers l'urètre. Mais alors, pourquoi les médecins considèrent que la vasectomie est définitive et permanente ?

Des résultats trop aléatoires

Selon Erwan Taverne, cofondateur de l'association GARCON (Groupe d'action et de recherche pour la contraception), seuls 5 % des hommes ayant eu recours à une vasectomie souhaitent faire marche arrière. Mais la vasovasostomie, une opération assez coûteuse et délicate [...] Lire la suite