Vandalisme, vengeance et vidéo : scandale au Centre Pompidou-Metz

Le 6 mai 2024, au Centre Pompidou-Metz, un tag « MeToo » est peint en lettres rouges sur la vitre protégeant « L’Origine du monde », de Gustave Courbet.  - Credit:Capture Deborah de Robertis
Le 6 mai 2024, au Centre Pompidou-Metz, un tag « MeToo » est peint en lettres rouges sur la vitre protégeant « L’Origine du monde », de Gustave Courbet. - Credit:Capture Deborah de Robertis

Le 6 mai, au Centre Pompidou-Metz, l'exposition Lacan, quand l'art rencontre la psychanalyse, qui connaît un vif succès depuis son ouverture en décembre et doit fermer une semaine plus tard, est le théâtre d'actes de vandalisme bien vite revendiqués par l'artiste performeuse Deborah De Robertis. Sur la vitre protégeant L'Origine du monde, un « MeToo » est peint en lettres rouges. Exposés dans la même galerie, Genitalpanik, de l'activiste féministe autrichienne Valie Export, une photographie signée Rosemarie Trockel et un dessin de l'artiste Louise Bourgeois, The Birth, qui représente une femme accouchant, sont également tagués sur leur vitre protectrice. Un proverbe brodé d'Annette Messager, Je pense donc je suce, enfin, est dérobé.

Depuis des années, l'artiste luxembourgeoise Deborah De Robertis revendique des performances censées rendre compte du point de vue féminin dans l'art. Entre autres happenings, elle s'installe en 2014, nue et jambes écartées, devant L'Origine du monde, au musée d'Orsay, réitère deux ans plus tard en s'allongeant nue devant Olympia, de Manet, puis devant La Joconde, au Louvre, en 2017. Des « performances » donnant chaque fois lieu à un joli buzz médiatique et lui valant garde à vue, rappel à la loi, comparution pour exhibition sexuelle. Elle est, dans toutes ces affaires, défendue par la pénaliste Marie Dosé, qui lui obtient notamment d'être relaxée pour ses performances au Louvre.

Des œuvres de féministes revendiquées

Pourtant, cet [...] Lire la suite