Ukraine: Zelensky estime que "certains" pays arabes "ferment les yeux" sur l'invasion russe

Le président ukrainien, Volodomyr Zelensky, a affirmé vendredi que "certains" pays arabes "ferm(ai)ent les yeux" sur l'invasion de son pays par la Russie, lors de sa participation au sommet de la Ligue arabe en Arabie saoudite.

"Malheureusement, certains pays dans le monde et ici, parmi vous, ferment les yeux sur ces prisons et annexions illégales", a-t-il déclaré en appelant les dirigeants de la région à "jeter un regard honnête" sur la guerre.

Invité surprise du sommet, le président ukrainien a été convié par l'Arabie saoudite et non par la Ligue arabe, a précisé à l'AFP un responsable de l'organisation panarabe.

Remerciements adressés à l'Arabie saoudite

Volodymyr Zelensky a par ailleurs remercié le prince héritier d'Arabie saoudite, Mohammed ben Salmane, pour "son soutien" de l'Ukraine, lors d'un entretien bilatéral vendredi en marge de sa visite d'une visite inédite du président ukrainien en Arabie saoudite.

Le président ukranien l'a remercié "pour son soutien à l'intégrité territoriale et à la souveraineté de l'Ukraine", a indiqué la présidence ukrainienne dans un communiqué. Il a également invité Mohamed ben Salmane à se rendre en Ukraine.

Le président ukrainien a affirmé sur les réseaux sociaux qu'il s'était entretenu avec le prince héritier saoudien pour parler notamment des "principaux points de la formule de paix ukrainienne". Il a également évoqué d'autres rencontres bilatérales avec les dirigeants d'une région beaucoup moins unie dans son soutien à l'Ukraine que ses alliés européens et américains.

L'Arabie saoudite jongle entre la Russie et les États-Unis

L'Arabie saoudite a affiché une position relativement neutre sur le conflit, jouant en septembre un rôle inattendu de médiateur dans un échange de prisonniers entre Moscou et Kiev. En octobre 2022, Riyad avait annoncé qu'elle enverrait une aide humanitaire de 400 millions de dollars à Kiev. Le prince héritier saoudien avait alors souligné "la position du royaume de soutenir tout ce qui contribuera à la désescalade, et la volonté du royaume de poursuivre les efforts de médiation".

La première économie du monde arabe et plus grand exportateur de brut au monde, coordonne depuis récemment sa politique pétrolière avec la Russie, tout en maintenant des liens étroits avec les États-Unis, son partenaire de longue date en matière de sécurité.

La Syrie de Bachar al-Assad, en revanche, fidèle alliée de Moscou, est l'un des cinq pays à avoir voté contre les résolutions du Conseil de sécurité des Nations unies demandant à la Russie de cesser les hostilités en Ukraine.

Article original publié sur BFMTV.com