Ukraine: Macron rappelle que la France "ne reconnaît" pas l'annexion de territoires par la Russie

Emmanuel Macron a martelé mercredi que la France ne reconnaissait pas "l'annexion par la Russie de territoires ukrainiens", après des propos controversés de son prédécesseur Nicolas Sarkozy qui avait jugé "illusoire" un "retour en arrière" sur la Crimée.

"Je veux le dire ici une fois encore devant vous, à vos côtés, de manière très claire: la France ne reconnaît ni l'annexion par la Russie de territoires ukrainiens ni les résultats des simulacres d'élections qui ont été organisées", a déclaré le président de la République.

Emmanuel Macron s'exprimait dans un message vidéo préenregistré diffusé lors d'un sommet de la "Plateforme Crimée", un événement annuel voulu par le président ukrainien Volodymyr Zelensky pour rappeler la souveraineté ukrainienne sur la péninsule. Depuis l'annexion de la Crimée par la Russie en 2014, "nous constatons la dégradation constante de la situation humanitaire et des droits de l'Homme" sur place, a-t-il encore estimé.

Selon Sarkozy, "tout retour en arrière est illusoire"

L'ancien chef de l'Etat français Nicolas Sarkozy (2007-2012) a estimé mi-août qu'en Crimée "tout retour en arrière est illusoire". Pour lui, "un référendum incontestable (...) sera nécessaire pour entériner l'état de fait actuel". De la même manière, pour les "territoires disputés de l'est et du sud de l'Ukraine", il a suggéré l'organisation de "référendums strictement encadrés par la communauté internationale pour trancher les questions territoriales de façon définitive et transparente".

Nicolas Sarkozy a par ailleurs plaidé pour une Ukraine qui reste "neutre" sans rejoindre ni l'Otan ni l'Union européenne. Face à la polémique, la diplomatie français avait déjà assuré que sa position n'avait pas varié.

Dans son message, Emmanuel Macron a souligné mercredi la "décision historique de reconnaître à l'Ukraine le statut de candidat à l'adhésion à l'Union européenne". "Nous resterons à vos côtés sur ce chemin européen et dans votre aspiration à une paix juste et une paix durable, c'est-à-dire dans le respect du droit international", a-t-il insisté.

"Nous continuons surtout de vous apporter notre aide dans tous les domaines pour que la Russie mette un terme à la guerre d'agression qu'elle mène contre vous et vous permettre de tenir, de vous protéger et de l'emporter", a-t-il assuré.

Article original publié sur BFMTV.com