Troyes: Adil Rami pris à partie par ses propres supporters sur le parking du stade de l'Aube

Troyes: Adil Rami pris à partie par ses propres supporters sur le parking du stade de l'Aube

L’ESTAC devrait, sauf miracle, retourner en Ligue 2. Battu pour la 19 fois de la saison ce dimanche, à domicile face à Nice (0-1), l’ESTAC végète à la 18e place, avec 10 longueurs de retard sur le premier relégable. Comme relayé par le quotidien local L’Est Éclair et L’Équipe, une altercation a éclaté entre son capitaine Adil Rami et ses supporters.

Insulté, Rami affirme être prêt à en découdre

Les faits se seraient passés dans la foulée du match, sur le parking du stade de l’Aube au moment de rejoindre sa voiture avec sa compagne. Une vingtaine de supporters auraient invectivé le joueur, qui leur avait promis un tel rendez-vous après avoir reçu un premier chambrage sur le terrain. Invité vivement à quitter le club, il aurait aussi reçu des insultes visant des proches.

"On ne peut accepter de le voir jouer aux jeux vidéo à 2 heures du matin la veille d’un match important, sur Twitch", lui aurait également reproché certains fans. Le champion du monde 2018 se serait particulièrement entretenu avec le responsable du groupe des Magic, avant qu’un ou deux individus se soient retrouvés nez à nez avec lui après avoir escaladé les grilles. Le défenseur central aurait alors indiqué qu’il était prêt à en découdre avec eux, un par un.

Le club annonce qu'il fera "la lumière sur les faits et se réserve le droit de prendre des décisions"

L’ESTAC a brièvement réagi à l’affaire, indiquant avoir "pris connaissance de l'incident intervenu après le match entre des supporters et un joueur du groupe professionnel" et "condamne toute forme de violence et invite toutes les parties à dialoguer dans le calme. Le club va faire la lumière sur les faits et se réserve le droit de prendre des décisions".

Ce n'est pas la première sortie d'Adil Rami, qui avait dernièrement critiqué ses partenaires, après un revers contre Clermont le 9 avril (0-2). "Moi je m’en fous, j’ai 37 ans et ma carrière est faite, avait-il lâché. Je ne sais même pas si je suis triste pour certains joueurs qui baissent les bras, pour la suite de leur carrière. Ils vont devoir se remettre en question. L’état d’esprit n’est pas bon."

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"Je me suis emporté": les excuses de Rami

"Ma volonté a toujours été de défendre les couleurs du club du mieux possible, a réagi le joueur sur Instagram dans la soirée. J'ai le plus grand des respects pour l'ESTAC. Je comprends la déception des supporters et croyez moi, je suis le premier déçu et frustré".

Avant de confirmer qu'une altercation a bien eu lieu ce dimanche. "En revanche, je ne tolèrerai jamais les insultes faites à mes proches ou à mes coéquipiers, poursuit-il. C'est pour ça que je me suis emporté après le match, après avoir été invectivé par quelques individus. Je n'aurai pas dû réagir ainsi. Jusqu'au bout, je donnerai mon maximum sur le terrain. Je n'ai jamais triché".

À cinq matchs du terme de la saison, Troyes va devoir affronter un calendrier effrayant pour aller chercher un improbable maintien, avec les réceptions de Paris, Strasbourg et Lille et les déplacements à Rennes et Angers.

Article original publié sur RMC Sport