Troupes occidentales en Ukraine : Macron est-il réaliste ?
Une petite phrase a marqué la conférence de presse d'Emmanuel Macron lundi 26 février. Interrogé sur l'hypothèse de l'envoi de troupes occidentales en Ukraine, le président a ouvert une porte qui était jusqu'à présent fermée à double tour par les dirigeants européens et nord-américains. « Tout est possible, si c'est utile pour atteindre notre objectif », et « rien ne doit être exclu », même s'il « n'y a pas de consensus pour envoyer de manière officielle, assumée et endossée des troupes au sol », a-t-il détaillé.
Soulignant le « durcissement manifeste » de la Russie ces derniers mois, le président français a appelé les chefs d'État et les observateurs à faire preuve d'humilité, rappelant que la plupart des décideurs réunis dans la salle étaient, il y a deux ans, totalement opposés au don de blindés lourds, d'avions ou de missiles longue portée à l'Ukraine. Autant d'étapes qui ont été franchies depuis. Un représentant de l'Otan a toutefois précisé mardi que l'Alliance atlantique n'a « aucun projet » d'envoi de troupes de combat.
À LIRE AUSSI « Troupes au sol en Ukraine » : qu'a voulu dire Macron ?
Avec quelles munitions ?
Le déploiement de soldats occidentaux sur le territoire ukrainien n'est pas envisagé dans un avenir proche, certes, mais il devient une possibilité assumée : il s'agit d'un message fort adressé au Kremlin. Jusqu'à présent, les États-Unis, et probablement quelques pays européens dont la France, n'ont déployé des militaires en Ukraine que dans [...] Lire la suite