Transports parisiens : le grand ras-le-bol

La station de métro Montparnasse-Bienvenüe à une heure de pointe, le 20 novembre 2023.  - Credit:QUENTIN DE GROEVE / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP
La station de métro Montparnasse-Bienvenüe à une heure de pointe, le 20 novembre 2023. - Credit:QUENTIN DE GROEVE / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP

« Suite à un incident technique, le trafic est interrompu sur l'ensemble de la ligne », annonce le conducteur de ce RER A stationnant à Châtelet-Les Halles depuis déjà quelques minutes. Les réactions à bord de la rame se font discrètes, mais plusieurs passagers ne peuvent pas retenir leur agacement. Certains lèvent les yeux au ciel, d'autres soupirent. Les travailleurs s'empressent d'écrire à leur patron que, ce matin encore, ils seront en retard.

Des situations similaires à celle-ci, des millions de Franciliens et de Parisiens y sont habitués. Le constat est clair : la qualité du réseau se dégrade d'année en année, alors que les tarifs continuent d'augmenter. La fatigue des usagers se fait ressentir. L'exaspération générale les pousse même à trouver une alternative pour se déplacer.

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Incident technique, panne de signalisation, bagage oublié, manque de personnel… Les lignes de RER et de métro, gérées par la RATP et SNCF Voyageurs, ne sont définitivement pas assez fiables. En octobre 2023, la Cour des comptes a publié un rapport sur la qualité de service du RER. Le score global de satisfaction des voyageurs est de 84 %, ce qui peut sembler correct. Dans le détail, hélas, le malaise est très perceptible.

En 2021, 58,5 % seulement des voyageurs des RER opérés par la SNCF étaient satisfaits de la ponctualité. La ligne C du RER n'atteint jamais ses objectifs en la matière, note la Cour des comptes. S [...] Lire la suite