Trafic d’armes et de stups : à Lille, neuf suspects remis en liberté

Dans cette affaire, le juriste dira : « La loi, rien que la loi et son application stricte ».  - Credit:FLORENT MOREAU / MAXPPP / PHOTOPQR/VOIX DU NORD/MAXPPP
Dans cette affaire, le juriste dira : « La loi, rien que la loi et son application stricte ». - Credit:FLORENT MOREAU / MAXPPP / PHOTOPQR/VOIX DU NORD/MAXPPP

Les « répressifs » jugeront ça scandaleux. Les « droits-de-l'hommistes » applaudiront des deux mains. Le juriste dira : « La loi, rien que la loi et son application stricte. »

Poursuivies pour trafic de stupéfiants, trafic d'armes, vols de voitures et participation à une association de malfaiteurs en vue de la préparation d'un crime, en France et dans plusieurs pays voisins, neuf personnes – dont une femme – ont été remises en liberté par le tribunal correctionnel de Lille, pour des raisons de pure procédure et sous les applaudissements du public présent dans la salle. L'un de leurs avocats, Me Sonia Bernonville, avait soulevé le 15 mai une série de « nullités » et dénoncé « un dévoiement des règles de la comparution immédiate », voie choisie par le parquet pour juger les neuf comparses.

Ces derniers avaient été arrêtés après une « minutieuse enquête » et au terme d'un « vaste coup de filet », selon la formule consacrée. Sitôt la mesure de garde à vue levée, tout ce petit monde s'était retrouvé devant le tribunal correctionnel, le 12 avril pour les cinq prévenus impliqués dans le trafic de voiture, le 19 avril pour les quatre autres (trafic d'armes et de stupéfiants). « Chaque dossier faisait 2 000 pages, c'est bien simple, il m'a fallu six valises pour les transporter », raconte Me Bernonville.

À LIRE AUSSI Des comparutions jusqu'à 6 h 30 du matin : peut-on juger la nuit ?

Dans sa grande sagesse, le tribunal suggère dans les deux cas de renvoyer l'affaire, le [...] Lire la suite