Tour de France: la technologie nuit au spectacle, estime Madiot après une morne journée de plaine

La longue procession de la 10e étape du Tour de France n'a pas surpris Marc Madiot. Ce mardi, aucun coureur n'a tenté d'attaquer et le peloton est resté ensemble pendant plus de quatre heures dans la plaine, jusqu'au sprint final remporté par le Belge Jasper Philipsen. Le vent ne soufflait pas assez fort non plus pour créer des bordures.

"Ce n'était pas un scénario décevant mais conforme aux conditions de course", a estimé Marc Madiot ce mercredi, le patron de la Groupama-FDJ, au micro de RMC Sport. "On veut la modernité du sport, on l'a avec les oreillettes, les capteurs de puissance et tous les instruments qui permettent de maîtriser et de contrôler la course. Quand on est dans un tel schéma, où on sait qu'on va contrôler, il ne se passe rien."

"On bloque et on cadenasse l'épreuve"

Le contraste a été saisissant entre cette journée et celle de dimanche, qui a marqué la première apparition des chemins blancs sur le Tour de France dans l'ère moderne. "On a la démonstration qu'il faudrait peut-être s'inspirer de ce qu'on a vécu dimanche dernier, avec les chemins blancs. Si on redonne de la liberté à la course et qu'on sort des sentiers battus, en donnant plus d'initiatives aux coureurs et non plus à l'ordinateur, on retrouverait un cyclisme plus attractif", a encore jugé Madiot.

En l'absence d'un coureur encore en lice pour le classement général, Marc Madiot n'a plus que les échappées pour espérer décrocher une victoire cette année avec son équipe sur le Tour de France. "Il faut redonner de la liberté de manœuvre au peloton et aux coureurs intelligents notamment", a conclu l'emblématique manager de la Groupama-FDJ; “Avec tout ce qui se met en place au sein de toutes les équipes, on bloque et on cadenasse l'épreuve."

Article original publié sur RMC Sport