« The Substance » : Demi Moore gore à mort sur la Croisette

Demi Moore dans The Substance de Coralie Fargeat, en compétition à Cannes.  - Credit:Metropolitan
Demi Moore dans The Substance de Coralie Fargeat, en compétition à Cannes. - Credit:Metropolitan

Éclats de rire à répétition, applaudissements pendant et après le film, visages détournés de l'écran à chaque giclée gore, des « Ooooh ! » à l'unisson choqués autant qu'amusés… Et vivats nourris au générique de fin, par un public essoré mais hilare après un tel bouillon écarlate. Bon sang mais que c'est bon, une salle de cinéma qui vibre !

Et contrairement aux apparences, nous étions bien à la projection d'un long-métrage en compétition à Cannes. The Substance de Coralie Fargeat, vu le dimanche 19 mai 2024 à 21 h 30 dans une salle Debussy chauffée à blanc et marquée au fer rouge. Pardonnez l'excès de détails mais, pour sûr, cette séance-là va rester dans les annales et nous pourrons dire : « J'y étais ! »

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À côté de « The Substance », « Titane » paraît presque tendre

Pas tant que The Substance soit un chef-d'œuvre. Mais tout de même : difficile de bouder son plaisir devant le tir groupé d'idées de mise en scène. Ce délire débute comme un segment de La Quatrième Dimension mâtiné d'esthétique Nip/Tuck avec un zeste de Spike Jonze et se termine dans une folie furieuse évoquant aussi bien La Mouche de Cronenberg que le Braindead de Peter Jackson.

Film de body horror touchant au stade terminal, à faire passer le Titane de Julia Ducournau pour un épisode de Peppa Pig, The Substance est une satire très, très noire de la dictature du paraître dans le monde du spec [...] Lire la suite