« The Substance » : que vaut la charge gore misandre de Coralie Fargeat avec Demi Moore ?
Au dernier Festival de Cannes, où le film fut projeté en compétition, The Substance a fait vibrer les salles de rires appuyés, de grimaces horrifiées, de tonitruants « Ooooh ! » à l'unisson choqués ou amusés… Et enfin d'applaudissements pendant et après le film, de la part de foules essorées mais hilares après un tel bouillon écarlate. Bon sang mais que c'est bon, une salle de cinéma qui vibre !
Pas tant que The Substance est un chef-d'œuvre. Mais tout de même : difficile de bouder son plaisir devant ce tir groupé d'idées de mise en scène allant crescendo. Un délire qui débute comme un segment de La Quatrième Dimension mâtiné d'esthétique Nip/Tuck (avec un zeste de Spike Jonze) et se termine dans une folie furieuse évoquant aussi bien La Mouche de Cronenberg que le Braindead de Peter Jackson. Récit de body horror au stade terminal de l'excès, à faire passer le Titane de Julia Ducournau pour un épisode de Peppa Pig, The Substance est une satire noirisssime de la dictature du paraître dans le monde du spectacle – Hollywood en particulier – ainsi qu'une dénonciation implacable de ses ravages sur les femmes.
Dans The Substance, des hommes ignobles ou débiles
Demi Moore, à nu au propre comme au figuré dans un rôle qui fera date dans son CV, incarne Elisabeth Sparkle, la star vieillissante d'un show d'aérobic racoleur très populaire produit par le répugnant Harvey (Dennis Quaid). Virée sans ménagement, elle est invitée, par l'intermédiaire d'un mystérieux infirmier [...] Lire la suite