Yahoo Actualités Pour Téhéran, si les dirigeants occidentaux se pressent en Israël, c’est parce qu’ils paniquent
Le guide suprême iranien, l’ayatollah Ali Khamenei, a dénoncé le défilé de chefs d’États et de responsables occidentaux en Israël depuis le 7 octobre, qui révèlent, selon lui, une crainte profonde d’un effondrement de “l’entité sioniste”, comme ils qualifient l’État hébreu.
“Les gouvernements vicieux du monde constatent que le régime sioniste est au bord du précipice à cause du coup très fort asséné par les combattants palestiniens” du Hamas, a déclaré Ali Khamenei, dont les propos ont été relayés par le quotidien Kayhan.
“Si le risque de destruction ne menaçait pas le régime sioniste, les dirigeants des États-Unis, du Royaume-Uni, de la France et de l’Allemagne ne se seraient pas rendus l’un après l’autre en Palestine occupée pour exprimer leur solidarité”, a ajouté le numéro un du régime iranien.
Ces propos ont été tenus au lendemain de la visite du président français, Emmanuel Macron, en Israël, et près de trois semaines après l’attaque sanglante du Hamas.
Depuis le début de la guerre, l’Iran a nié à plusieurs reprises son implication dans l’assaut du Hamas, tout en réaffirmant le soutien absolu de l’Iran “à la Palestine”.
L’Occident, complice du “génocide”
Dans la presse iranienne, le ton est aussi à la critique virulente. À Téhéran, les journaux accusent les dirigeants occidentaux, notamment les présidents français et américain Emmanuel Macron et Joe Biden, de “complicité” dans les “crimes” commis par Israël à Gaza.
Le quotidien officiel Iran Newspaper a ainsi accusé la France d’avoir une “longue histoire de complicité” et de soutien à Israël, soulignant que la Direction générale de la Sécurité extérieure (DGSE) collaborait davantage avec les services de renseignements israéliens depuis le 7 octobre. L’État hébreu “utilise des centres politiques et diplomatiques affiliés à la France et même des écoles françaises dans des pays musulmans et arabes pour mener des opérations d’espionnage”, selon Iran Newspaper.
Le quotidien Hamshahri, relevant de la municipalité de Téhéran, a lui fait état de “douze voyages de responsables occidentaux” effectués à Tel-Aviv depuis le début des hostilités il y a près de trois semaines.
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