Comment les supporteurs des Bleus se préparent à l’Euro 2024 chez le voisin allemand

Si Yannick Vanhée garde un souvenir amer de la finale en 2006, ce fidèle supporter de l’équipe de France avait apprécié la commodité de cette Coupe du monde en Allemagne : “On n'avait fait que des allers-retours pour les matchs.” Président des Corsaires de Dunkerque, ce “baroudeur du sport” attend avec impatience l’ouverture de la billetterie pour l’Euro 2024 qui aura lieu chez nos voisins allemands du 14 juin au 14 juillet prochain.

"Pour certains matchs, on fera des bus, on va commencer à travailler dès ce soir (samedi), 19h30/20h", ajoute le supporteur qui connaîtra à partir de 18h les futurs adversaires des Bleus à l’issue du tirage au sort organisé par l’UEFA. Membres du club des supporters qui bénéficient d’une priorité d’achat, les Corsaires de Dunkerque pourront s’offrir quelques-uns des 9.500 billets en vente pour les phases de poules dès le 6 décembre prochain avant les autres préinscrits qui accéderont aux places le lendemain. L’occasion aussi de décrocher des billets abordables puisque les premiers prix sont à 30 euros.

"C’est beaucoup plus facile d’organiser cet Euro en Allemagne contrairement à ce que l’on a vécu dans les douze pays et en période Covid auparavant. C’est une excellente nouvelle”, se réjouit Yannick Vanhée avant d’ajouter : “L’équipe de France est favorite et il manque un Euro au palmarès de notre DD national. Tous les ingrédients sont réunis pour faire une belle fête du football." Une destination d’autant plus appréciable après la Coupe du monde au Qatar où les prix exorbitants et la distance à parcourir pour se rendre aux matchs avaient découragé bon nombre de fans…

>> Le tirage au sort de l'Euro 2024 en direct

"C’est beaucoup plus accessible"

"C’est beaucoup plus accessible, on n’a pas besoin de poser des congés avant ou après. Chaque match, on a une journée maximum à poser et on peut faire les allers-retours", affirme Fabien Bonnel, porte-parole des Irrésistibles français. Parmi les dix villes hôtes de la compétition (Berlin, Cologne, Dortmund, Düsseldorf, Francfort, Gelsenkirchen, Leipzig, Munich, Stuttgart), l'équipe de France pourrait disputer des matchs dans des villes limitrophes comme Francfort et Stuttgart, qui séduisent les fans tricolores. Placée dans le chapeau 1 pour le tirage au sort, l’équipe de France devrait bénéficier d’un tirage au sort favorable, mais ce n’est pas la principale préoccupation des supporters. “Ce qui nous intéresse le plus sur le premier tour, ce n’est pas forcément les équipes qu’on va rencontrer mais la logistique des villes dans lesquelles on va jouer", admet Fabien Bonnel, d’accord avec son homologue des Corsaires Yannick Vanhée : "Si on peut éviter d’aller à Munich et attendre le 14 juillet (jour de la finale) pour se rendre à Berlin, cela nous ira très bien."

Grégory Sevault, le directeur de l’agence officielle de voyages de la FFF, MyComm, entend lui aussi surfer sur l’engouement des supporters pour cet Euro, presque à la maison : "En Allemagne, le maître-mot sera l’accessibilité”. L’entreprise qui vend différents packs comprenant transports, restauration, hébergement… pour se rendre aux compétitions sportives espère proposer des premiers prix à moins de 300 euros pour des aller-retours à la journée, en train ou en bus.

“Une frustration est née du Qatar”

"On va revenir sur des prix raisonnables par rapport à la dernière Coupe du monde. Le billet d’avion, le coût des hôtels… On va diviser par dix ce que coûtaient les produits au Qatar”, estime Grégory Sevault. Le professionnel du tourisme sportif assure aussi qu”'une frustration est née du Qatar." "Les budgets étaient conséquents, il y avait peu d’offres, c’était assez compliqué pour l’hébergement par exemple” alors qu’à ce jour l’enthousiasme des supporteurs tricolores pour le tournoi outre-Rhin se fait déjà sentir : “Il y a déjà une très forte demande, on reçoit beaucoup de sollicitations pour pouvoir réserver des packages.”

Du côté des supporteurs en effet, l’engouement est déjà là : "Il y aura une présence en masse, j’en suis certain", prévoit Fabien Bonnel des Irrésistibles Français tout comme Yannick Vanhée des Corsaires de Dunkerque qui ajoute : "On a misé sur cet Euro, car on sait que sera très compliqué pour la prochaine Coupe du monde.” Avant le Mondial de 2026 outre-Atlantique qui se jouera aux Etats-Unis, au Mexique et au Canada, l’Euro 2024 apparaît comme l’occasion rêvée d’aller encourager les Bleus… au stade.

Article original publié sur RMC Sport