Super League: Bayern Munich, Manchester United, Atlético de Madrid… ces grands clubs européens qui rejettent le projet

Super League: Bayern Munich, Manchester United, Atlético de Madrid… ces grands clubs européens qui rejettent le projet

Les partisans de la Super League ont repris confiance. La Cour de justice de l’Union européenne a rendu ce jeudi matin une décision en leur faveur, ouvrant la voie à un retour de ce projet de ligue élitiste et fermée entre clubs du Vieux Continent. La société A22, organisatrice de la compétition, a dévoilé dans la foulée un nouveau format, avec une version masculine comprenant soixante-quatre équipes, réparties en trois divisions.

Reste à convaincre les principaux clubs européens de participer à la Super League, aux côtés du Real Madrid et du FC Barcelone, qui n’ont jamais démenti leur implication dans ce projet controversé. Mais la tâche s’annonce difficile. Plusieurs grosses écuries ont déjà exprimé leur hostilité à la Super League. C’est le cas notamment du Bayern Munich, qui était déjà resté fidèle à l’UEFA lors des premières annonces de Florentino Perez en avril 2021.

"Les ligues nationales constituent le fondement des clubs européens"

Jan-Christian Dreesen, le directeur général du club bavarois, s’est chargé de le faire savoir: "Une telle compétition constituerait une attaque contre l’importance des ligues nationales. La Bundesliga constitue le fondement du FC Bayern, tout comme toutes les ligues nationales constituent le fondement des clubs de football européen (…) Nous sommes attachés aux compétitions européennes de clubs sous l’égide de l’UEFA. C’est pourquoi, encore une fois, il est très clair que la porte de la Super League reste fermée pour le FC Bayern."

Manchester United a également pris ses distances avec le projet d’une ligue européenne fermée. "Notre position n’a pas changé, peut-on lire dans un communiqué des Red Devils. Nous restons pleinement engagés dans la participation aux compétitions de l’UEFA et dans une coopération positive avec l’UEFA, la Premier League et les autres clubs par l’intermédiaire de l’ECA sur le développement continu du football européen."

Idem pour l’Atlético de Madrid. Comme plusieurs autres clubs espagnols, les Colchoneros ont repris le slogan "Gagner sur le terrain" pour exprimer leur désaccord. "La famille du football européen ne veut pas de la Super League, explique un communiqué. L’Allemagne, la France, l’Angleterre, l’Italie, l’Espagne (à l’exception du Real Madrid et du FC Barcelone), etc… ne veulent pas de la Super League. Nous sommes favorables à la protection de la grande famille du football européen et à la protection des ligues nationales."

La réponse très ferme du PSG

Patron de l'association européenne des clubs (ECA) et président du PSG, Nasser Al-Khelaïfi s'est affiché ce jeudi aux côtés d'Aleksander Ceferin, le président de l’UEFA. Dans la foulée, le dirigeant qatari a réitéré sa ferme opposition au projet de la Super League. "Le Paris Saint-Germain rejette totalement et complètement tout projet de soi-disant Super League, ce qui a été le cas depuis le premier jour et le restera toujours. En tant que fière institution européenne, le PSG soutient les principes du modèle sportif européen, les valeurs de compétition ouverte et d'inclusion, et travaille avec toutes les parties prenantes reconnues du football européen - surtout avec les supporters et les joueurs, qui sont au cœur du football."

"Gagner sur le terrain"

D’autres clubs réputés en Europe, comme le Borussia Dortmund, le Séville FC, l'AS Rome ou Villarreal ont également manifesté leur opposition à la Super League.

Longoria appelle "à l’unité et au dialogue"

Présent en conférence de presse pour faire un bilan de la première partie de saison, Pablo Longoria, le président de l’OM, a fait part de ses inquiétudes: "La décision (de la CJUE) n'ouvre à aucun moment la porte à la Super League. J'ai passé toute la matinée à analyser la sentence (…) Il y a une chose claire: la décision rappelle à tout le monde la nécessité de dialogue dans le foot européen. Je considère qu'avoir trois ou quatre compétitions organisées par autant d'organisateurs différents, c'est la catastrophe du football. Si c'est le cas, je vois un avenir difficile pour le monde du foot. Ce n'est pas le moment de la division. Créer des compétitions différentes va diffuser un foot qui est dans un moment de difficulté comme le montre la tendance sur les droits TV en France, en Italie, en Premier League. J'appelle à l'unité et au dialogue."

Article original publié sur RMC Sport