Dans les secrets de fabrication du « Comte de Monte-Cristo »

         Superhéros. Edmond Dantès (Pierre Niney) est, pour Delaporte et de La Patellière, un « mélange de Batman et du Joker ». - Credit:Jérôme Prébois
Superhéros. Edmond Dantès (Pierre Niney) est, pour Delaporte et de La Patellière, un « mélange de Batman et du Joker ». - Credit:Jérôme Prébois

C'est un défi ambitieux que d'adapter au cinéma des chefs-d'œuvre de la littérature populaire, en particulier l'illustre Comte de Monte-Cristo qui, depuis l'époque du muet, a fait l'objet de quelque 20 films et séries dans le monde. Matthieu Delaporte et Alexandre de La Patellière, déjà auteurs du diptyque à succès des Trois Mousquetaires l'an dernier, l'ont pourtant relevé, humblement et avec talent.

Reste que l'équation est la même pour les adaptations littéraires sur grand écran : comment restituer leur richesse, leur souffle épique, la profondeur de leurs personnages ? Passer d'un univers à l'autre suppose des choix, des coupes, des raccourcis sans perdre le fil de l'intrigue. Si l'adaptation d'une œuvre est, pour certains, une forme de trahison, il faut qu'elle soit pertinente et apporte une forme de valeur ajoutée. Mais comment condenser en un film de trois heures les multiples intrigues et personnages inventés par Alexandre Dumas dans son roman ?

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« C'est un défi passionnant, confie Matthieu Delaporte. Le livre lui-même fait 1 000 pages et quelque 3 000 à 4 000 en écriture scénaristique alors qu'on a droit à un scénario de 180 pages. C'est énorme, on se retrouve comme dans une forêt où il faut trouver son chemin. On ne peut pas tout embrasser. Il faudrait un film de cent heures. On a décidé avec Alexandre de se concentrer sur un homme auquel on a volé sa vie et qui n'a qu'une envie : se venger de l'inj [...] Lire la suite