"Pas plus sale qu'ailleurs": le champion paralympique Alexis Hanquinquant dénonce les polémiques sur la Seine

Les Jeux olympiques de Paris sont dans deux semaines. Un des événements de cette compétition doit être les épreuves de triathlon qui doivent avoir lieu dans la Seine. Mais pour l’instant, notamment à cause de la météo orageuse des dernières semaines, le fleuve est resté impropre à la baignade tout le mois de juin. En effet, la pollution bactériologique était jugée trop élevée.

Invité sur RMC, ce jeudi matin, Alexis Hanquinquant, champion paralympique à Tokyo qui doit participer à l’épreuve pendant les JO paralympiques début septembre s’est dit agacé par la polémique sur l’eau de la Seine.

“Nous, en triathlon ou en compétition d’eau libre, on est habitué à nager dans des eaux plus ou moins propres. Je pense qu’on a déjà eu le cas par le passé avec Rio, Tokyo… Les qualités d’eau n’étaient pas très bonnes non plus et pourtant ça n’a jamais été remis en question le fait que ça puisse être des compétitions maintenues”, indique-t-il.

Un passage au duathlon envisageable?

Selon lui, il y a un mythe autour de la Seine à Paris. Un sujet qu’il estime trop politisé. “Il est temps de laisser la place au sport et d’arrêter d’en parler tous les jours parce que vraiment quelque chose de très tracassant pour les athlètes pour se préparer dans de bonnes conditions”, estime-t-il.

Deux solutions de replis sont envisagées en cas de dégradation de l’eau trop importante. D’abord un report de quelques jours des épreuves. Ou une transformation du triathlon en duathlon, l’épreuve de natation étant ainsi éludée.

Une deuxième solution qui n’en est pas une selon Alexis Hanquinquant. "Si on annule l'épreuve de natation du triathlon, ce serait une catastrophe. Les sportifs préfèrent nager dans une eau de moins bonne qualité plutôt que de faire un duathlon", assure-t-il.

Il affirme d’ailleurs que lui-même a déjà nagé dans la Seine.

“Il y a un an, j’ai fait 1500 mètres. C’était une très bonne expérience et ça ne m’a pas paru plus sale qu’ailleurs”, indique-t-il.

Le fleuve est passé récemment sous les seuils définis par la directive européenne pendant quatre jours, dont deux consécutifs les 28 et 29 juin.

Article original publié sur RMC Sport