Séville: les ultras dénoncent la signature de Sergio Ramos

Séville: les ultras dénoncent la signature de Sergio Ramos

Le retour de Sergio Ramos (37 ans) au FC Séville ne fait pas vraiment l’unanimité. Libre après son départ du PSG, le défenseur a refusé de lucratives offres de l’Arabie saoudite pour revenir dans son club formateur, 18 ans après l’avoir quitté. "C'est une dette envers mon père, mon grand-père, le Sévillismo, Antonio Puerta (joueur sévillan décédé en 2007), autant de choses qui ont compté", avait-il déclaré lors de sa présentation.

Les ultras dénoncent "le mépris du joueur"

Mais le nom de l’ancien international espagnol suscite toujours une grosse crispation chez de nombreux supporters du club, très remontés contre le joueur depuis son départ en en 2005 au Real Madrid, club honni. Ramos a d’ailleurs régulièrement été conspué lors des visites du Real en Andalousie, alimentant parfois la colère des supporters par quelques piques. Après sa signature, il a d’ailleurs publié une vidéo d’excuses pour enterrer la hache de guerre. Mais cela n’a pas totalement fonctionné. Le groupe Ultras Los Biris a publié un communiqué pour s’offusquer de ce recrutement.

Pas d'insultes, ni de grève des encouragements

"En tant que groupe ultra du Séville FC depuis près de 50 ans, nous souhaitons exprimer notre rejet de ceux qui ont proposé cette signature, lancent-ils dans leur communiqué. Nous ne sommes pas motivés par la haine ou le ressentiment, mais par l'amour et la fierté pour notre club, son histoire et ses supporters."

"Nous pensons que la simple proposition de cette signature représentait déjà un manque de respect pour les valeurs qui ont fait notre grandeur, pour les symboles et les légendes qui ont défendu notre blason, et pour les milliers de sévillistes qui ont subi le mépris de ce joueur dans le passé."

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"Nous pensons que cette signature profite davantage aux intérêts des managers qui ne comprennent ni ce qui fait la grandeur du FC Séville et qui ne veillent que sur leurs intérêts personnels et/ou économiques. Nous ne sommes pas leur chœur et nous serons toujours aux côtés du Séville FC mais pas de ceux qui le souillent par leurs décisions, ajoutent-ils. Nous pensons que le sévillismo doit avoir de la mémoire et de la fierté, analyser la situation et tirer chacun ses propres conclusions. En tant que groupe, nous sommes très clairs à ce sujet et même si nous savons que nous sommes chaque jour de moins en moins nombreux à donner la priorité à nos valeurs plutôt qu’à l’économie, c'est quelque chose qui ne se négocie pas pour Biris Norte." Les ultras accusent la direction de s’éloigner des valeurs du club par ce transfert. Ils précisent aussi ne pas vouloir siffler Ramos ou engager des actions de protestation dans les tribunes. "Nous tenons à préciser que, contrairement à ce que beaucoup ont déclaré, à Biris Norte, nous ne procéderons pas à des actes tels que des grèves d'encouragement ou des insultes à l'encontre d'un joueur pendant les matchs. Cependant, nous ne pouvons et ne devons pas montrer notre soutien à tout acte qui viole les principes et la dignité du Séville FC."

Article original publié sur RMC Sport