Sur la Russie, Marine Le Pen nie toujours toute annexion illégale de la Crimée

POLITIQUE - Elle s’est exprimée « mille fois » sur le sujet et n’en démord pas. Marine Le Pen a (encore) nié l’annexion illégale de la Crimée par la Russie en 2014, lors de son audition par la commission d’enquête de l’Assemblée nationale sur les ingérences étrangères ce mercredi 24 mai. Une position qu’elle a toujours adoptée, malgré les contestations de la communauté internationale.

« J’ai toujours dit la même chose », a martelé Marine Le Pen, comme vous pouvez le voir dans notre vidéo en tête d’article. « Défenseure absolue du référendum, j’ai considéré que, librement, les habitants de Crimée s’étaient exprimés par le vote pour être rattachés à la Russie » a-t-elle détaillé.

« Je l’ai dit au moment du référendum sur la Crimée, je le dis encore aujourd’hui, je n’ai aucune difficulté à le dire », a insisté la leader d’extrême droite, tout en considérant qu’il est « parfaitement légitime que d’autres personnes aient une autre opinion sur ce sujet ».

« Je note qu’il n’y a eu aucun réfugié de Crimée » après le référendum, a-t-elle ironisé. « Il était parfaitement loisible aux instances internationales d’en réorganiser un nouveau (...) pour vérifier que les gens avaient librement voté ».

Une visite en 2013

Marine Le Pen a aussi mis en avant son « expérience personnelle », elle qui s’était rendue en Crimée en juin 2013 : « J’ai vu beaucoup de gens et je n’avais pu que constater qu’ils se sentaient beaucoup plus profondément rattachés à la Russie qu’à l’Ukraine » a-t-elle affirmé.

La péninsule de Crimée a fait l’objet d’une union formelle avec la fédération de Russie après un référendum organisé le 16 mars 2014. Ce dernier, dénoncé aussi bien par Kiev que par les pays occidentaux, a été organisé par les troupes russes qui contrôlaient la région après une intervention militaire. Cette dernière a eu lieu après la révolution de la place Maïdan commencée en 2013 qui, en destituant le président pro-Russe Viktor Ianoukovitch, a occasionné des tensions entre Kiev et des séparatistes de l’est du pays.

Durant son audition, Marine Le Pen s’est aussi défendue sur le prêt russe qu’a contracté le RN, en assurant qu’il n’a donné lieu à aucune pression ou contrepartie.

La dirigeante est régulièrement mise en cause pour ses liens avec la Russie. Le RN, à l’initiative avec Renaissance de la création de cette commission d’enquête, espère mettre fin à ces accusations. Pas sûr que cette nouvelle déclaration soit d’une grande aide.

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