Rentrée scolaire : à Créteil, des tenues amples comme subterfuge à l’abaya
![Jour de rentrée pour les secondes, au lycée Léon-Blum de Créteil (Val-de-Marne), ce lundi 4 septembre. - Credit:Alice Pairo-Vasseur](https://s.yimg.com/ny/api/res/1.2/n3agTCf8VMurSQp3OFDTcA--/YXBwaWQ9aGlnaGxhbmRlcjt3PTEyNDI-/https://static.lpnt.fr/images/2023/09/04/25140520lpw-25141319-article-jpg_9744805.jpg)
Il est huit heures, ce lundi 4 septembre, et le lycée polyvalent Léon-Blum de Créteil (Val-de-Marne) s'apprête à accueillir, en quatre temps, ses 370 nouveaux élèves de seconde. Posté devant l'établissement, accompagné d'un inspecteur et référent « Valeurs de la République », le proviseur, Jacques Rusin, l'admet : cette rentrée n'est pas tout à fait comme les autres.
Le 27 août dernier, face à la multiplication des atteintes à la laïcité parmi lesquelles le port de l'abaya, le ministre de l'Éducation Gabriel Attal annonçait l'interdiction de la tenue à connotation religieuse dans l'enceinte de l'école. Une clarification « bienvenue » dans ce lycée cristolien, où une dizaine de jeunes filles l'arboraient « ponctuellement », l'année passée.
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« Ces élèves ne connaissent pas l'établissement. Il faut être clair dès la rentrée… » confie le proviseur tandis qu'il balaie du regard les nouvelles arrivantes. Sept d'entre elles sont, sur l'ensemble des classes, retenues discrètement à l'entrée et amenées à part.
Là, dans une petite pièce jouxtant le hall, le proviseur, accompagné de Jérôme Chastan – référent laïcité, mobilisé comme plusieurs centaines d'autres à travers le territoire pour épauler les chefs d'établissement le temps de la rentrée –, les reçoit avant qu'elles ne gagnent leur classe.
L'intentionnalité
« La loi de 2004 est claire, nous leur avons demandé de ne pas maintenir l'ambiguït [...] Lire la suite